Ian Obidniak: investir dans ce qu'on connaît le mieux


Édition de Novembre 2016

Ian Obidniak: investir dans ce qu'on connaît le mieux


Édition de Novembre 2016

Par Claudine Hébert

Ian Obidniak

En 2009, Ian Obidniak vendait son entreprise Montréal Auto Prix pour devenir un investisseur à temps plein. Et il en a profité pour faire le tour du monde.

Combien consacrez-vous à vos dépenses voyages ?

Au moins 30 000 dollars par an. Et sans doute plus. Mes quatre à cinq voyages annuels - sans compter les escapades de week-end - me permettent de recharger mes batteries. Ce sont aussi des occasions précieuses pour réaliser des découvertes enrichissantes. Que ce soit à Marrakech, au Maroc, ou dans un temple bouddhiste en Thaïlande, ces voyages permettent de rencontrer des gens, d'en apprendre sur les différentes cultures. Pour un investisseur comme moi, ce sont des atouts qui favorisent le développement et l'entretien de relations d'affaires solides avec des gens du monde entier.

Quel a été votre voyage le plus mémorable ?

Il y a cinq ans, un ami et moi sommes partis en direction de Bangkok, en Thaïlande. Nous n'avions rien réservé. Aussitôt arrivés à l'aéroport, nous avons décidé sur un coup de tête de reprendre le premier avion qui repartait vers une autre destination. Nous nous sommes retrouvés à Kuala Lumpur, en Malaisie. Nous sommes restés là trois jours avant de revenir dans les montagnes de Chiang Mai, en Thaïlande. Une belle folie.

Dans quoi aimez-vous investir ?

Au début, j'étais très attiré par les start-up en technologie. Aujourd'hui, je m'intéresse davantage aux secteurs traditionnels, notamment le manufacturier, la distribution, les services. Je préfère investir dans des secteurs que je connais. Je recherche donc des entreprises qui ont des produits concurrentiels distincts et qui présentent de belles perspectives de croissance. En fait, j'aime investir dans des entreprises qui peuvent reproduire la réussite que j'ai connue avec Montréal Auto Prix.

De quoi est composé votre portefeuille ?

Il est assez diversifié. Outre les 5 % d'investissement que je consacre aux start-up, il est réparti sensiblement en parties égales entre l'immobilier, des investissements dans diverses entreprises et des actions boursières.

Est-ce qu'il y a un achat que vous regrettez ?

Ce n'est pas dans ma philosophie d'avoir des regrets. Je reconnais néanmoins que certains désirs personnels peuvent entraîner des décisions un peu moins rationnelles, comme celle de l'achat du chalet il y a cinq ans. Une belle propriété, située au bord du lac avec de superbes couchers de soleil. J'ai investi des dizaines de milliers de dollars pour la rénover, la mettre à mon goût et à celui de ma famille. J'en ai peut-être un peu trop mis. Si je devais revendre cette propriété demain matin, j'essuierais une perte nette d'au moins 30 %... si ce n'est 40 %.

Enfin, comment qualifieriez-vous votre relation avec l'argent ?

Enfant, je n'avais rien. Ma famille vivait dans un HLM. Par conséquent, j'ai toujours perçu l'argent comme un outil de développement, et non comme une source de bonheur. Je n'ai pas eu les moyens d'avoir une formation universitaire. En revanche, j'ai lu beaucoup sur les finances, le développement personnel, les différentes cultures pour affiner mes connaissances. Un bagage que je transmets aujourd'hui à mon fils Karl. Pas question de tomber dans le piège des parents trop occupés qui donnent tout à leurs enfants pour combler le manque de temps. Rien ne remplace une bonne éducation. Tant sur le plan scolaire que sur celui des valeurs. Je suis de l'école où l'on apprend aux gens à pêcher, plutôt que de leur donner le poisson sans effort.

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