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Au Québec, les dépenses publiques ainsi que le déficit seront plus élevés que prévu en 2011-2012, mais le ministre des Finances, Raymond Bachand, dit maintenir le cap sur le retour à l’équilibre budgétaire dans deux ans.
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Le calcul est simple : si les dépenses augmentent, il va falloir que les revenus augmentent aussi. Sinon, finie la belle ambition.
Pour tenir ce pari, M. Bachand compte sur des recettes fiscales accrues du secteur des ressources naturelles, par exemple, dont les redevances sont appelées à augmenter. Encore faudra-t-il qu’on les exploite, ces ressources, à commencer par le gaz naturel, mais enfin.
Il doit aussi espérer que la croissance économique s’accélère. Plus de revenus, tant corporatifs que privés, signifierait plus d’impôts et de taxes. Il n’est pas le seul à le penser : mercredi, la TD signalait qu’elle relevait ses prévisions de croissance pour le pays en 2011.
Malheureusement, nous venons d’entrer dans l’ère du cygne noir.
Le cygne noir – ou Black Swan- n’a rien à voir avec le film du même nom. Il s’agit d’un phénomène décrit par l’auteur et gestionnaire de fonds Nassim Taleb dans le livre du même nom. En gros, il explique que des événements aux conséquences brutales se produisent maintenant à un rythme accéléré parce que la planète est tissée plus serrée que jamais. Ce qui se passe au bout du monde finit par causer de violentes perturbations ici. Il devient alors illusoire de penser établir des prévisions qui tiennent.