René Vézina : Dans les faits, le huard vole plutôt bas

Publié le 16/10/2010 à 13:06, mis à jour le 18/10/2010 à 08:07

René Vézina : Dans les faits, le huard vole plutôt bas

Publié le 16/10/2010 à 13:06, mis à jour le 18/10/2010 à 08:07

Blogue.

La grande affaire, depuis deux semaines, c’est le retour de la parité entre le huard canadien et l’aigle américain. (OK, il manque plus ou moins un cent, mais le mouvement à la hausse est bien lancé).

Notre dollar est fort ? Non, dans les faits, il est juste moins faible que le dollar américain.

Depuis l’été, il n’a cessé de reculer face aux autres grandes devises internationales.

Il a baissé de :

-      14,5 % face au franc suisse (1,11 contre 0,95)

-      14 % face au yen (94 contre 81)

-      11 % face à l’euro (0,80 contre 0,71)

-      7,5 % face à la livre sterling (0,67 contre 0,62)

Ce sont des chutes impressionnantes, qui permettent de mesurer la sévérité du jugement international face à l’économie américaine, dont le dollar a été encore plus malmené. Et il ne faut pas oublier que l’euro a quand même été plombé par les misères du Portugal, de l’Irlande, de la Grèce et de l’Espagne, les membres du triste club des PIGS. Il faut en déduire que les Etats-Unis sont encore plus mal perçus.

Reste que ce sont nos plus importants partenaires et que c’est dans ce contexte qu’il faut d’abord évaluer les plus et les moins d’un huard relativement fort.

Individuellement, c’est avantageux. Il pourrait en coûter moins cher pour se procurer des biens libellés en dollars US, en autant que leur prix ne soit as lui aussi poussé à la hausse, comme le pétrole. Et les voyages au Vermont, en Californie ou en Floride vont aussi coûter moins cher.

Pour les entreprises, il y a du pour et du contre. Ce serait le temps de magasiner au sud, que ce soit pour acheter de l’équipement ou même un concurrent. Par contre, les marges seront encore plus réduites pour les exportateurs dont les clients sont déjà mal en point et qui ne voudront certainement pas payer plus cher pour compenser la baisse de valeur de la devise avec laquelle ils paient.

Tendance lourde ? Accident de passage ? On verra bien. Il sera particulièrement intéressant de voir comment agira la Banque du Canada, qui doit statuer sur son taux directeur mardi prochain. On sait déjà que la Réserve fédérale américaine, elle, ne touchera pas à ses taux d’intérêt avant un bon moment. Ici ? Les paris sont ouverts.

 

À la une

Logistique: sale temps pour les entreprises

ANALYSE. Depuis 2020, les crises se multiplient, et les travailleurs du CN et du CPKC pourraient bientôt être en grève.

Les travailleurs du CN et du CPKC se donnent un mandat de grève

Un arrêt de travail au CN et au CPKC simultanément pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement.

Bourse: Wall Street salue l’accalmie de l’emploi américain

Mis à jour le 03/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto prenait plus de 100 points à la fermeture.