Le golf et le ski alpin rattrapés par la démographie

Publié le 14/04/2014 à 09:16

Le golf et le ski alpin rattrapés par la démographie

Publié le 14/04/2014 à 09:16

Photo: Shutterstock

La saison de ski achève, celle du golf est à la veille de commencer (si jamais la météo finit par collaborer).

Mais dans les deux cas, les prévisions à long terme sont moins encourageantes. Malgré l’abondance et la qualité de l’offre, la clientèle traditionnelle est en décroissance.

Déjà, en 2001, le démographe canadien David K. Foot avait prédit que les stations de ski alpin allaient connaître des difficultés, parce qu’une population vieillissante allait être moins tentée de dévaler les pentes au risque de se briser les os… De là le renouveau de popularité du ski de randonnée et même de la raquette.

Il s’est peut-être trompé en imaginant un déclin prochain. Même plus âgés, les gens sont en bien meilleure forme qu’avant et les baby-boomers ne veulent pas donner l’impression qu’ils sont passés date… C’est la réflexion qui m’est venue en mars, à Sutton, alors que je notais l’impressionnant nombre de skieurs et skieuses aux cheveux gris, et même blancs. Le ski alpin est un sport excitant et ils sont encore plusieurs à (encore) ne pas vouloir accrocher leurs pôles.

Mais ça arrivera inévitablement tôt ou tard. De là l’observation du démographe Foot qui suggérait que les centres plus importants avaient tout avantage à se donner une physionomie quatre saisons, genre resort, pour attirer une clientèle plus large tout au long de l’année. C’est ce sur quoi les gens d’Intrawest ont misé pour la renaissance de Tremblant, au tournant de l’année 2000, et c’est ce qu’essaie d’accomplir Daniel Gauthier au Massif de Petite Rivière – à qui on devrait souhaiter, en passant, la meilleure des chances.

Pour le reste, mettez-vous à la place des gestionnaires des stations de ski. Il leur faudrait investir continuellement pour améliorer l’offre alors que la demande, elle, va diminuer. Sans compter qu’ils paient plus cher que n’importe qui, toutes industries confondues, pour leur électricité. Si le Québec tient à son industrie du ski, il devrait au moins leur donner un répit à cet égard.

Il y aurait bien une autre façon de contrecarrer ce déclin… j’y reviendrai à la fin de ce texte.

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