Secteur financier: 20% des employés affirment qu'ils doivent violer la loi pour réussir

Publié le 19/05/2015 à 13:29

Secteur financier: 20% des employés affirment qu'ils doivent violer la loi pour réussir

Publié le 19/05/2015 à 13:29

Par Diane Bérard

Un cinquième des professionnels du secteur financier américain et britannique estiment qu’ils doivent accomplir un geste illégal ou non éthique pour réussir dans ce secteur.

Un quart de ces mêmes professionnels estiment que le secteur financier ne place pas les intérêts du client en premier. Cette proportion grimpe à 38% lorsqu’on considère que les réponses provenant des acteurs du secteur financier gagnant plus de 500 000$/année.

Un tiers (32%) de ces mêmes professionnels estiment que la structure de rémunération de leur entreprise pourrait les inciter à compromettre l’éthique ou à violer la loi.




« 1/4 employés de la finance sont prêts à utiliser des informations non publiques pour gagner 10M$ s'ils sont convaincus d'échapper à la loi »

Un tiers (33%) de ces mêmes répondants estiment que le secteur des services financiers n'a pas changé  pour le mieux depuis la crise financière de 2008.

Un quart de ces mêmes répondants sont prêts à utiliser des informations non publique pour gagner 10M$ et plus, s’ils sont convaincus de ne pas se faire prendre. Les financiers plus jeunes -moins de 10 ans d’expérience - seraient plus ouverts aux glissements éthiques que les financiers plus âgés - plus de 20 ans d’expérience -. En effet, 38% des jeunes financiers succomberaient s’il n’y a pas de conséquence contre 14% pour les plus âgés.

Ces constats sont tirés de l’étude « The Street, the Bull and the Crisis : a survey of the US and the UK Financial Services Industry », d’Ann Tenbrunsel, University of Notre Dame, et Jordan Thomas de Labaton Sucharow LP. Ils ont interviewé 1223 professionnels de la finance de tous les niveaux hiérarchiques pour vérifier ce qui avait changé depuis la crise. Est-ce que la réglementation a porté ses fruits? Avions-nous raison de recommencer à avoir confiance?

«La cupidité n’est pas endémique au secteur financier. Elle n’est pas non plus nécessaire à son succès. Il faut attaquer le problème de tous les côtés à la fois pour éviter une nouvelle crise financière», estiment les auteurs.

Réglementer ne règle pas tout

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