BLOGUE. Une compilation Bloomberg nous apprenait la semaine dernière que les femmes PDG du S&P 500 ont gagné 43% de plus que leurs confrères masculins. Ne sortons pas le champagne trop vite... comme l'a écrit si justement ma collègue consoeur Sophie Cousineau, ces données sont gonflées artificiellement par le salaire de 2 PDG: Carol Bartz (Yahoo!, 47,2Mi US) et Irene Rosenfeld (Kraft, 26,3Mi$US). Retirez-les de l'échantillon et vous obtiendrez un autre résultat.
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Parlons plutôt d'une autre réalité soit le jugement rendu aujourd'hui contre la pharmaceutique Novartis. Celle-ci devra payer 250Mi$US pour discrimination envers 5600 employées. Cette somme s'ajoute à une autre de 3Mi$US visant plus particulièrement une douzaine d'employées. Le juge a reconnu que toutes ces femmes ont reçu des salaires moins élévés et qu'elles ont été moins promues que leurs homologues masculins.
Le salaire de Carol Bartz ne m'impressionne pas. Pour moi, il ne signifie pas grand'chose. Elle appartient à un club sélect dont peu de femmes franchiront les portes. Ne nous laissons pas aveugler ou distraire par leurs avancées.
Par contre, des femmes comme les employées de Novartis il y en a des centaines de milliers et c'est leur cause dont il faut se soucier, elle demeure un baromètre bien plus juste de la situation économique des femmes. Je trouve d'ailleurs ces employées très courageuses d'avoir témoigné ainsi. Courageuses et patientes. Car cette cause a débuté en 2002.
L'avocat de Novartis a plaidé, "Notre société prend ce que vous dites à coeur et nous allons changer. Soyez équitables avec nous."
Si Novartis a appris le concept d'équité, ce sera toujours ça de pris...
Lisez ici ma chronique précédente.