La BDC démystifie l'échec et lance un prix de résilience

Publié le 22/04/2014 à 15:25

La BDC démystifie l'échec et lance un prix de résilience

Publié le 22/04/2014 à 15:25

Par Diane Bérard

LA BDC lance un nouveau prix : «Le prix résilience entrepreneuriale BDC». Ce prix récompense la persévérance. Il sera attribué à une entreprise canadienne qui est ressortie plus forte d’un redressement ou d’un retournement de situation.

Les critères

Pour être éligible, l’entreprise doit respecter trois critères :

1- être stable et avoir dégagé des flux de trésorerie positifs pendant une période de six mois consécutifs ;

2- le redressement ou le retournement doit avoir eu lieu entre le 1er avril 2011 et le 31 mars 2013 ;

3- l’entreprise doit être enregistrée au Canada et y avoir son siège social.


« 1/3 des entrepreneurs démarrent une nouvelle entreprise après un échec. La BDC lance un prix pour les entrepreneurs qui rebondissent. »


Pourquoi un prix de résilience?

La BDC veut lutter contre la stigmatisation de l’échec. Il faut savoir que 80% des entreprises canadiennes lancées en 2008 n’ont survécu qu’un an. Et 72% de celles créées en 2007 n’ont survécu que deux ans. Toutefois, plus du tiers des entrepreneurs ont redémarré une nouvelle entreprise aprés un échec.

Je trouve très intéressant - et surtout encourageant - qu’une institution de soutien à l'entrepreneuriat lance un tel prix. C’est un signe que la société évolue. Il y a deux ans, j’ai rédigé un reportage intitulé «L’éloge de l’échec». Il était question d’un nouveau type de conférences démarrées en 2011.  Ces évènements, nommés «FailCon»,  invitent des entrepreneurs à partager leurs mauvais coups et leurs mauvaises décisions. Et, surtout, ce qu’ils en ont retiré.

Cette initiative origine du monde des start up où la devise est « fail early, learn fast». On se plante tôt pour apprendre rapidement. Il existe aussi les «Fear and Failure Conferences» qui encouragent « la prise de risque et le changement». Cette fois, on ajoute la notion de peur. Car, bien plus que l’échec, c’est la peur de l’échec qui nous paralyse. Les témoignages des «survivants» de l’échec nous font réaliser que bien souvent nous avons «peur d’avoir peur».

Le Québec a besoin d’entrepreneurs. On multiplie les initiatives/programmes/subventions pour susciter les vocations. Décerner un «prix de résilience» constitue une approche rafraîchissante.

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