BLOGUE. 2000 kilomètres de routes, neuf usines de traitement des eaux, cinq ports, des entrepôts, des chemins de fer, des lignes de métro… Amenez-en des projets ! La valeur des 55 projets d’infrastructures que Beijing vient d’annoncer pourrait atteindre entre 150G $. Cela équivaut à 2% de la valeur de l’économie chinoise.

Et ce ne sont là que les investissements qui seront réalisés par le gouvernement central.

En marge de ceux-ci, les provinces chinoises ont annoncé leurs propres investissements. Elles auraient l’intention d’investir plus de 1 000 G$ en infrastructures. Il faut savoir que la somme des dépenses des provinces chinoises est en à peu près 18 fois plus élevée que celle du gouvernement central. Comme vous pouvez le lire dans ce reportage du New York Times.

Évidemment, tout le monde se réjouit de ce grand chantier chinois et les marchés pointent vers le haut. Beijing se garde bien d’employer le mot « stimulus » pour qualifier ces méga-investissements. Mais, appelons un chat un chat. Cette grande corvée est annoncée dans la foulée des statistiques des derniers mois. L’économie chinoise ralentit. Elle ralentit en douceur, selon les analystes, mais elle ralentit tout de même.

Par exemple, au cours des huit premiers mois de 2012 les investissements en immobilisation ont augmenté de 20,2%. Cela peut sembler énorme d’un point de vue international. Mais, vu de la Chine, c’est nettement insuffisant. Pas assez pour soutenir le rythme requis pour renouveler les équipements. Pas assez non plus pour maintenir la cadence dans le marché immobilier. On trouve encore beaucoup de grues dans le ciel des mégalopoles chinoises mais, nombre d’entre elles sont immobiles.

On ne sait pas qui contribuera aux 55 projets du gouvernement central et aux centaines de projets des gouvernements locaux. Mais, on imagine déjà les sociétés occidentales se frotter les mains.

Toutefois, plusieurs questions demeurent en suspend :