C2MTL: une chaîne de restos inspirée du printemps érable

Publié le 27/05/2014 à 21:31

C2MTL: une chaîne de restos inspirée du printemps érable

Publié le 27/05/2014 à 21:31

Par Diane Bérard

BLOGUE. Il existe des entreprises sociales. Elles sont créées dans un seul but: régler un problème social ou environnemental. Hier, à C2MTL, Yunus, récipiendaire du Prix Nobel de la paix et fondateur de la Banque Grameen, nous en a parlé.

Aujourd’hui, toujours à C2MTL, on parle de franchises sociales. Pierre-Marc Tremblay, pdg de Convivia (qui possède les restaurants Pacini et a raté la cible avec le Commensal) se prépare à lancer une chaîne de restaurants qui vendra des boulettes de viande: Bolo Bolo. Ces restaurants seront des «franchises sociales». Voici comment est né ce concept et pourquoi on le nomme ainsi.

Inspiration : le printemps érable

La plupart des entreprises naissent pour combler un ou plusieurs besoins des clients.

Bolo Bolo, elle, veut plutôt combler les besoins des employés de la restauration. Un secteur difficile affichant un haut taux de roulement. Un secteur qui emploie beaucoup de jeunes.

«Le printemps érable m’a ébranlé, avoue Pierre-Marc Tremblay. J’ai appris à encore plus aimer les jeunes, à les apprécier. Je me suis dit : pourquoi supposons-nous toujours que les jeunes doivent apprendre de nous? Pourquoi ne pourrions-nous pas apprendre d’eux ?»

Pierre-Marc Tremblay est un de ces rares dirigeants qui parle d’amour aussi souvent que d’autres évoquent le cours de leur action. Il aimait déjà ses employés. Depuis le printemps érable, il les aime encore plus. Et se demande comment les rendre heureux.

«Il faut réinventer la restauration, dit l’entrepreneur. Faire éclater les structures.»

Les employés de Bolo Bolo vont tous cumuler au moins deux rôles : serveur et dj, responsable de l’entretien et cuisinier, etc. Des rôles éclatés pour des employés plus responsabilisés. Car, avec cette liberté viendra davantage d’imputabilité. Et des critères de recrutement adaptés à ces rôles élargis. «Bolo Bolo devra pouvoir compter sur employés autonomes et très responsables.»


« Qui aurait crû que le printemps érable inspirerait une chaîne de restaurants de boulettes ? La créativité emprunte des chemins étonnants. »

L’avenir est à la rencontre

Le terme franchise sociale renferme deux significations. La société dont il est question c'est le personnel de Bolo Bolo. Ces restaurants se veulent un lieu d’expression pour les  employés. Mais la société Bolo Bolo c'est aussi sa clientèle. Les établissements se veulent un lieu de socialisation pour les clients. « L’avenir est à la rencontre, croit PM Tremblay. C’est le retour du balancier. La technologie nous a isolé. On sent émerger le besoin de se rapprocher les uns des autres. Bolo Bolo veut rapprocher les clients entre eux, les employés et les clients et les employés entre eux.»

Bolo Bolo aura son camion de rue («food truck») à Montréal cet été. Et devrait lancer sa première succursale à l’automne 2014. Qui aurait crû que le printemps érable inspirerait une chaîne de restaurants de boulettes de viande ? La créativité emprunte des chemins étonnants.

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