Bérard - La bourse américaine se videra-t-elle de ses sociétés chinoises?

Publié le 29/05/2013 à 10:26, mis à jour le 29/05/2013 à 11:03

Bérard - La bourse américaine se videra-t-elle de ses sociétés chinoises?

Publié le 29/05/2013 à 10:26, mis à jour le 29/05/2013 à 11:03

Par Diane Bérard

Jack Ma, fondateur d'Alibaba, vise une inscription à Hong Kong plutôt que New York, pour éviter les règles de divulgation.

BLOGUE – La bourse américaine pourrait bientôt se vider de ses sociétés chinoises et de certaines filiales de sociétés américaines installées en Chine. Tout dépend de l’issue des tractations de coulisses entre Pékin et le Public Company Accounting Oversight Board (PCAOB). Le PCAOB a été créé par le Congrès américain pour superviser les audits des sociétés publiques américaines.

Le PCAOB réclame l’accès aux rapports de vérifications des sociétés chinoises cotées aux États-Unis. Il désire aussi le pouvoir d’envoyer des inspecteurs américains sur le terrain.

Ce qui incite Jack Ma, fondateur d'Alibaba, l'une des plus grandes sociétés chinoises, à fuir la bourse américaine pour son premier appel public à l'épargne étranger. Il vise plutôt la Bourse de Hong Kong, afin d'éviter les règles de divulgation.

Le problème

Selon les lois chinoises, il est illégal de sortir des rapports de vérification de la Chine. De plus, aucune inspection ne peut être menée par un représentant d’une autorité réglementaire étrangère.

Ça, Washington le sait. Mais, il s’en fiche. Les demandes du PCAOB constituent la phase deux d’une escalade débutée en décembre dernier.

En décembre, la SEC a retiré 50 société chinoises de la bourse américaine et entamé des poursuites contre 40 sociétés étrangères et leurs dirigeants. La raison : refus de coopérer ( fournir des informations) dans des situations de fraudes. Au banc des accusés : les « Big Four », c’est-à-dire les cabinets comptables responsables de la vérification, soit Deloitte, E&Y, KPMG, PriceWaterhouseCoopers ainsi qu’un plus petit joueur nommé BDO.

En décembre, la SEC a brandit la menace de sanctions. Montée de la tension. Depuis, ça discute ferme entre Pékin, le PCAOB et la SEC. Un accord, un demi-accord ou un cul-de-sac devrait être dévoilé d’ici juillet.

Que se passera-t-il si les autorités réglementaires américaines n’obtiennent pas satisfaction du gouvernement chinois?

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