La santé de notre monde, une priorité d’affaires

Publié le 26/09/2022 à 00:01

Par Normandin Beaudry

En plus des nombreuses conséquences entraînées par le coronavirus, la période de pandémie a également fait bondir les coûts des régimes d’assurance collective, notamment pour le remboursement des médicaments liés au traitement des problèmes de santé mentale. Une personne sur cinq serait touchée.

La pointe de l’iceberg

Fraîchement publiés, les résultats du Sondage Benefits Canada sur les soins de santé mené en avril 2022 révèlent que 22 % des répondants ont déjà reçu un diagnostic concernant un trouble de santé mentale. Le stress serait l’un des principaux facteurs en cause.

Il n’est pas étonnant que la majorité des organisations aient constaté dans leur régime d’assurance collective une forte augmentation des dépenses liées à la prise de médicaments pour traiter des problèmes de santé mentale. D’ailleurs, toutes classes thérapeutiques confondues, l’inflation du coût des médicaments de l’année 2021 se classe en haut de la liste ces cinq dernières années.

D’autres retombées de la pandémie pourraient également entraîner une hausse du coût de certains traitements et médicaments couverts par les régimes, notamment en raison du report forcé de plusieurs tests de dépistage de cancers et d’autres maladies.

Ce portrait peu rassurant représente peut-être une occasion pour les organisations de se distinguer de leurs concurrents et ainsi mieux composer avec l’actuelle rareté de main-d’œuvre. Les besoins au chapitre des soins étant en forte augmentation, les régimes d’assurance collective pourraient occuper une place plus importante dans une offre de rémunération globale.

Établir le bilan de santé de son régime d’assurance collective

Pour optimiser son régime d’assurance collective, un employeur doit d’abord comprendre son utilisation : une analyse rigoureuse des indices de consommation de médicaments permet de déceler les risques principaux qui pèsent sur la santé financière du régime et, ultimement, sur la santé des participants.

En ayant les bonnes données en main, l’employeur peut mettre en place des actions pour agir… là où ça fait mal!

Faire preuve de bienveillance

Un employeur aux prises avec un régime qui fait face à une explosion des coûts liés la santé mentale peut continuer de faire preuve de bienveillance. Par exemple, il peut prévoir l’ajout de certains éléments non négligeables pour les participants, comme des services additionnels aux clauses de remboursement, l’augmentation des montants remboursables, ou encore, des services de télémédecine ou la bonification du programme d’aide aux employés et à leur famille (PAEF).

Cet employeur pourrait aussi opter pour la prévention. Par exemple, offrir de la formation sur divers sujets en lien avec la santé, revoir certaines pratiques de gestion de la performance, ajouter des mesures flexibles au travail, miser sur la détection des signes avant-coureurs. Bien que ces initiatives génèrent des coûts à court terme, les retombées positives sur la santé des troupes et, par conséquent, sur les coûts et la pérennité du régime d’assurance collective, prendront le dessus.

Mieux vaut prévenir que guérir

Une organisation qui met la santé des employés au cœur de ses principes directeurs, de ses décisions et de ses actions agit sur plusieurs fronts : meilleures habitudes de vie, gains d’efficacité et de performance, moins d’absentéisme et de présentéisme, plus fort sentiment de considération et d’appartenance au groupe et à l’organisation, etc.

Les employeurs responsables peuvent y voir une belle occasion de fidéliser les talents, car au-delà des composantes pécuniaires, offrir aux employés un milieu sain et harmonieux reste une excellente façon de les mobiliser. Et cet avantage est non négligeable dans ce contexte de rareté de main-d’œuvre.

 

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