Être bollé en calcul de masse, c'est bien, démontrer sa passion, c'est encore mieux !


Édition du 14 Mars 2015

Être bollé en calcul de masse, c'est bien, démontrer sa passion, c'est encore mieux !


Édition du 14 Mars 2015

Carine Prévost, directrice ressources humaines pour l'est de l'Amérique du Nord chez Hatch.

Des valeurs affirmées

Autre tendance forte : l'importance des valeurs. Durant le processus d'embauche, les employeurs s'attardent beaucoup à l'adéquation du candidat avec les valeurs de l'entreprise. Chez BBA, les valeurs affichées - culture d'excellence, qualité supérieure du travail, rigueur - sont testées auprès des candidats par divers moyens : tests psychométriques, mises en situation, mais aussi expériences passées, qualité du français dans le CV, connaissance de l'entreprise, etc.

«On veut avant tout des gens qui sont en phase avec l'entreprise», affirme Thierry Lefaivre. Des personnalités complémentaires à celles des membres de l'équipe, qui ne casseront pas l'harmonie ni l'ambiance du groupe, et qui représenteront bien l'entreprise à l'extérieur.

Pour s'en assurer, Hatch organise parfois la deuxième ou troisième entrevue avec les membres de l'équipe à laquelle le candidat serait susceptible de se joindre. «Lorsqu'il s'agit de petites équipes, on aime que les deux parties se rencontrent afin d'avoir la réaction de nos employés sur le candidat», explique Carine Prévost.

Les processus d'embauche sont aujourd'hui très exigeants. Les entreprises font beaucoup d'efforts pour s'assurer de recruter la bonne personne. «Former quelqu'un puis le licencier, tout cela coûte cher, et si c'est trop fréquent, le changement de personnel qui en découle peut nuire à notre réputation auprès des clients», explique Thierry Lefaivre.

On pourrait croire que l'importance accordée aux qualités personnelles d'un candidat par rapport à ses compétences techniques rend l'obtention d'un poste plus facile. Celui-ci aurait moins peur de se faire coincer sur un rapport ou un mauvais calcul. Toutefois, cela paraît plus simple que ça en a l'air. «Les étudiants ne savent pas mettre leurs atouts en avant face à des employeurs potentiels. Ils pensent que tout le monde possède ces qualités, donc ils ne pensent pas à les faire valoir», note Guylaine Dubreuil.

Polytechnique Montréal s'est adaptée à cette nouvelle exigence des employeurs. L'institution a introduit des stages obligatoires et des projets intégrateurs dans ses programmes. Les étudiants participent également à des ateliers de préparation de CV et d'entrevues obligatoires, ainsi qu'à des ateliers de mise en valeur des compétences fortes. «Le but est qu'ils se connaissent mieux et qu'ils sachent mettre en valeur leurs points forts», indique Allan Doyle. En effet, ce n'est pas tout d'avancer qu'on communique bien et qu'on sait travailler en équipe, il faut le prouver au moyen d'expériences passées (stages, responsabilités dans des OSBL, etc.).

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