Une question de survie

Offert par Les Affaires


Édition du 25 Octobre 2014

Une question de survie

Offert par Les Affaires


Édition du 25 Octobre 2014

Accepter une forte dilution

Pour arriver à la réussite commerciale, il a fallu encore diluer l'actionnariat au fil des ans, bien après le démarrage. Au total, Éric Bergeron est allé chercher 36 millions de dollars en capital de risque et 15 millions de dollars en crédits d'impôt pour la recherche et le développement.

«Je suis aujourd'hui un actionnaire très minoritaire [pourcentage confidentiel], mais je préférais avoir peu de quelque chose de grand que beaucoup de quelque chose de petit. J'ai accepté de ne plus être le seul maître à bord et d'avoir un conseil d'administration», explique Éric Bergeron, ajoutant avoir beaucoup appris des membres du CA, tous très expérimentés.

Rassuré par la force de l'équipe, Éric Bergeron, qui a aujourd'hui 47 ans, a même poussé l'audace jusqu'à investir tout son REER dans Optosécurité en 2012. «Je n'ai pas le choix : il faut que ce soit un succès, sinon je vais travailler jusqu'à 143 ans ! Ça prend une foi aveugle, un peu de naïveté et un optimisme à tout défoncer pour faire ça. Mais ce qui fait la réussite, ce sont les gens. Ce ne sont pas les technologies et l'argent ; ce sont la combativité et la créativité.»

Son conseil pour le choix des investisseurs :

«Au début, on prend les investisseurs qui veulent bien croire en nous. Mais on choisit tout de même ceux à qui on présente notre projet. Il faut choisir du smart money. Même si les termes financiers sont parfois plus durs, il faut s'allier avec des gens qui ont de l'expérience en affaires, qui ont été au combat avant. Certains investisseurs ne mettent que de l'argent, et ensuite ne font rien d'autre que critiquer. Il faut des gens qui ont des réseaux dans le domaine, qui sont prêts à ouvrir des portes et à aider à embaucher des personnes clés ; des gens qui apportent une valeur ajoutée.»

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