Croître dans la diversité

Publié le 17/10/2011 à 11:26, mis à jour le 24/11/2011 à 13:53

Croître dans la diversité

Publié le 17/10/2011 à 11:26, mis à jour le 24/11/2011 à 13:53

"Nos employés ont travaillé avec toutes sortes de technologies et ils ont fait l'expérience de toutes sortes d'approches. Chaque pays a ses forces, et en affaires ou en conseil, c'est le cumul de l'expérience qui rend un conseil plus solide. L'informatique vise l'efficacité : tenter de l'atteindre fait faire des gains."

Les résultats de croissance de Momentum Technologies témoignent de sa force. En 2010, l'entreprise qui a son siège social à Québec, un centre de développement à Longueuil et un bureau à Montréal, figurait sur la liste du Profit 200, un répertoire des 200 entreprises canadiennes qui ont connu la croissance la plus forte, en enregistrant 339 % depuis 2005. Le chiffre d'affaires a atteint 9,7 millions de dollars en 2010 et, selon les projections, il passera à 12 millions pour l'exercice en cours.

Ces résultats enviables n'auraient pas été atteints sans le caractère persuasif de la direction de Momentum. Les préjugés sont encore tenaces dans une ville dont moins de 5 % de la population est composé d'immigrants.

"On a hésité avant de s'ouvrir à l'immigration, se souvient le président de l'entreprise. On ne savait pas trop comment nos clients réagiraient. Il a fallu beaucoup d'efforts et de discussions pour faire accepter des équipes multiculturelles. Officiellement, on n'a pas perdu de contrats, mais officieusement, oui, sûrement..."

Des clients frileux continuent à l'occasion de réclamer des consultants québécois "pure laine". Et tout n'est pas qu'une affaire de langue et d'accents. Momentum Technologies offre des cours de français à ses employés, mais doit aussi les préparer aux différences culturelles en communiquant le mieux possible la nature de l'identité québécoise.

"Deux employés expérimentés, dont un Français, viennent d'Europe ; or, on a dû négocier leur salaire à la baisse, parce que leur rendement n'était pas à la hauteur de nos attentes. Aujourd'hui, ils ont atteint un bon niveau, mais ils ont mis un bon moment à s'adapter à la culture. On pensait que les compétences suffiraient, mais il a fallu être patients et attendre qu'ils comprennent la façon de travailler ici. Ce n'est pas gratuit d'embaucher un immigrant ; parfois, l'adaptation dure deux ans", remarque Bruno Cloutier.

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