La Manicouagan prend les devants

Publié le 11/02/2012 à 00:00, mis à jour le 09/02/2012 à 16:21

La Manicouagan prend les devants

Publié le 11/02/2012 à 00:00, mis à jour le 09/02/2012 à 16:21

Christine Brisson, mairesse de Baie-Comeau, veut que le siège social de la Société du Plan Nord soit sur la Côte-Nord, dans sa municipalité.

Affriolée par les retombées du plan gouvernemental se dessinant à l'horizon, la Manicouagan ne perd pas... le nord. Baie-Comeau souhaite avoir sa part du gâteau et remue ciel et (surtout) terre pour obtenir le siège social de la conceptrice du projet.

«On veut que le siège social de la Société du Plan Nord soit sur la Côte-Nord», martèle Christine Brisson, mairesse de Baie-Comeau. Toutefois, elle caresse ouvertement le rêve de voir ce siège s'implanter dans son giron municipal.

Les intentions furent limpides dès l'été 2011, avec la création du Comité Plan Nord de Manicouagan, doté d'un budget de 150 000 $ et chargé de mettre en valeur la candidature de la ville portuaire et de sa région - comité présidé par Mme Brisson.

La raison d'une telle «opération séduction» : Baie-Comeau n'est pas la seule candidate. Sa rivale, Sept-Îles, brigue elle aussi le futur poumon du Plan Nord et ses précieuses retombées économiques.

Baie-Comeau n'a donc pas manqué de faire les yeux doux au ministère des Ressources naturelles, en énumérant ses atouts. La mairesse souligne, outre sa position stratégique de carrefour maritime et routier, son emplacement au coeur de la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka. Un argument clé dans le cadre du Plan Nord, qui se veut un projet teinté de développement durable.

Capacité d'accueil

«Nous avons investi 100 millions de dollars ces dernières années dans nos infrastructures. Nous sommes capables d'accueillir de nouveaux arrivants, ajoute Christine Brisson. De surcroît, la majeure partie des directions régionales des ministères du gouvernement du Québec sont implantées à Baie-Comeau ; elles seront appelées à travailler très étroitement avec les responsables de la Société du Plan Nord. Cette proximité-là est très intéressante.»

Bref, la mairesse y croit dur comme fer... et va jusqu'à pointer l'emplacement idéal pour le siège de la Société du Plan Nord : à l'intersection des autoroutes 389 et 138.

D'une pierre deux coups

Après avoir exposé ces arguments au ministre Clément Gignac l'automne dernier, Baie-Comeau n'a pas hésité à en remettre une couche, le 30 janvier, en dévoilant les détails d'un plan de développement économique taillé sur mesure - ô surprise - pour satisfaire les exigences du Plan Nord.

Le projet comprend un site d'industrie lourde propice aux activités de transformation du minerai, ainsi qu'un site portuaire en eau profonde, adapté pour le transbordement de cette ressource. Entre ces deux pôles, la jonction serait assurée par une ligne ferroviaire, voire un minéraloduc.

«Nous désirons développer ces zones industrielles le plus rapidement possible. Des études nous montrent que les besoins liés au Plan Nord s'élèvent à 200 millions de tonnes annuellement», indique la mairesse, qui précise que la création d'une autorité portuaire autonome est à l'ordre du jour.

Sept-Îles, de son côté, a fait valoir ses qualités et vient de recevoir l'appui de la municipalité de Fermont. Qui convaincra ? «Nous ne sommes pas en guerre, prévient la mairesse de Baie-Comeau. Chacun a fait valoir ses atouts... maintenant, c'est au gouvernement de décider.»

Une question qui devrait être tranchée incessamment, puisque le ministre Gignac a évoqué la rentrée parlementaire de février pour désigner l'heureuse élue.

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