Pétrole: la dégringolade se poursuit

Publié le 12/11/2014 à 15:16

Pétrole: la dégringolade se poursuit

Publié le 12/11/2014 à 15:16

Par AFP

Photo: Shutterstock

Le pétrole new-yorkais a terminé à son plus bas en trois ans mercredi, les investisseurs doutant de la volonté de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole de diminuer sa production pour résorber en partie l'abondance d'offre sur le marché mondial.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en décembre a cédé 76 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), pour s'établir à 77,18$US, un niveau plus atteint en clôture depuis octobre 2011. Le baril de Brent a pour sa part glissé à 80,04$US, à son plus bas depuis 2010.

«Depuis trois mois on ne cesse de tomber de plus en plus bas et il semble qu'il sera difficile de faire remonter significativement les cours avant la prochaine réunion de l'Opep», le 27 novembre, a commenté Gene MCGillian de Tradition Energy.

Malgré la très forte chute des prix, les pays membres du cartel ont récemment affiché leurs divisions sur l'éventualité de diminuer leur offre pour enrayer la glissade des prix de l'or noir.

«Tant qu'on n'aura pas de signe, en particulier de la part de l'Arabie saoudite, qu'ils sont décidés à abaisser leur production, le marché va resté orienté à la baisse», a estimé Gene McGillian.

Or, les commentaires émis par un responsable saoudien mercredi «semblent indiquer que l'Arabie saoudite n'a pas envie d'intervenir», a-t-il ajouté.

Dans un discours à Acapulco (Mexique), le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, a de fait déclaré: "Nous ne cherchons ni à politiser le pétrole ni à nous allier contre quiconque. Pour nous c'est une question d'offre et de demande. C'est du pur business."

«Comme dans le même temps, la production de pétrole ne cesse d'augmenter aux Etats-Unis et qu'il faudrait que les prix descendent vraiment encore plus bas avant que cela devienne moins rentable pour les entreprises, on se retrouve dans un marché où la demande ne parvient pas à avancer au même rythme que l'offre», a souligné Oliver Sloup de iiTrader.com.

Les perspectives de demande étaient encore un peu plus assombries mercredi "par les chiffres plus faibles que prévu de la production industrielle en Europe", a ajouté le spécialiste.

Selon les données publiées par l'office européen des statistiques Eurostat, la production industrielle a progressé de 0,6% en septembre dans la zone euro, après avoir reculé de 1,4% en août, alors que les analystes interrogés par Dow Jones Newswires s'attendaient à un rebond un peu meilleur, à +0,7%.

Dans son rapport mensuel publié mercredi à Vienne, l'Opep maintient cependant inchangées ses prévisions de croissance de la demande mondiale de brut en 2014 et 2015, à respectivement +1,05 million de barils par jour (mbj) cette année et +1,19 mbj en 2015.

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