Les marchés : l'or et le pétrole pour refuge

Publié le 17/09/2008 à 00:00

Les marchés : l'or et le pétrole pour refuge

Publié le 17/09/2008 à 00:00

L’once d’or a bondi de 70 dollars américains pour se transiger à 850,50 dollars américains hissant au passage les minières aurifères canadiennes qui ont grimpé de 12% en moyenne sur la journée.

Le pétrole a aussi retrouvé son caractère de refuge et le baril est grimpé de six dollars à 97,16 dollars américains. Cette hausse du pétrole a aussi bénéficié aux titres du secteur de l’énergie à Toronto, qui avaient commencé la journée dans un mouvement baissier. Le secteur termine la journée en faible baisse de 0,72%.

«Les investisseurs n’ont plus du tout le goût du risque», souligne Jeffrey Palma, stratège chez UBS. «L’aversion pour le risque continue de grimper à des niveaux historiquement très élevés».

«En mars dernier, on pensait encore que les interventions des autorités avaient le pouvoir de soutenir les marchés, causant le rebond post-Bear Stearns. À ce jour, on ne croit plus dans la capacité des autorités à changer les cours des choses», ajoute-t-il.

«On pourrait observer un mouvement de hausse de l’or semblable à celui observé en 1998 lors du sauvetage de LCTM», dit Martin Roberge, stratège chez Dundee Securities.

Les hausses des minières aurifères ne suffisent pourtant pas à soutenir l’indice à Toronto. Le S&P/TSX glissait de 2,86% à 11 878 points.

C’est la débâcle dans le secteur des financières. Elles terminent la journée sur une baisse de 5%. « Cette baisse des financières canadiennes est justifiée », soutient Pierre Lapointe, stratège adjoint à la Financière Banque Nationale, «les banques canadiennes ont des investissements aux États-Unis et subissent les contrecoups de la crise américaine». Il souligne toutefois que les banques canadiennes sont plus en santé que les banques américaines.

À New York, le pessimisme règne également. Le S&P500 reculait de 4,71% à 1 156 points et le Nasdaq de 4,94% à 2 098 points. «Ce sont les financières qui sont à nouveau sous pression, surtout les courtiers qui sont moins bien capitalisées que les banques de réseau qui restent pour leur part bien capitalisées», dit Pierre Lapointe.

En Europe, les indices boursiers avaient été soutenus en matinée par les espoirs associés au sauvetage d’AIG. Cependant, ces espoirs sont partis en fumée quand Wall Street a donné le ton de la baisse entrainant les indices européens dans sa glissade.

Le dollar canadien a joué au yoyo. Il perdait du terrain mercredi matin et était tombé 92,90 cents américains, soit un recul de 63 cents, avant de remonter à 93,54 cents américains.


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