Photo : Bloomberg
Les marchés canadiens et américains ont évolué en direction contraire mardi, alors que la Bourse de Toronto souffrait de prises de profit sur les titres financiers et que la Bourse de New York profitait du bond d’entreprises sauvegardées par le gouvernement comme AIG et Citigroup.
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L’indice du S&P/TSX a perdu 45,1 points, ou 0,4%, à 11 919 points. Aux Etats-Unis, le Dow Jones a avancé de 12,1 points, ou 0,1%, à 10 565 points, le S&P 500, de 1,9 point, ou 0,2%, à 1140 points, et le Nasdaq, de 8,5 points, ou 0,4%, à 2341 points.
Au Canada, ce sont les résultats de la Banque Scotia qui ont précipité la baisse de la plupart des titres financiers. Même si ces résultats ont dépassé les attentes des analystes, il semble que les investisseurs attendaient implicitement des chiffres encore meilleurs.
«Nous avons été un peu surpris de voir que les résultats de la Scotia n’excédaient pas d’une plus forte marge les prévisions des analystes, compte tenu des résultats des autres banques déjà parus », a expliqué John Aiken, analyste chez Barclays Capital.
En déclarant un profit de 93 cents par action, la banque a battu de 7,1% les prévisions des analystes sondés par Bloomberg.
Notons également aujourd’hui la baisse du titre de Bombardier, qui a été affecté par la rétrogradation de son titre de Surperformance à Performance de marché par l’analyste Fadi Chamoun, de la banque UBS. Pour M. Chamoun, qui a une cible de 6,25$ sur Bombardier, l’appréciation du titre dans les derniers mois le rend moins attrayant qu’auparavant. Bombardier a perdu 3,6% pour s’établir à 5,87$.
Pour Stephen Gauthier, portefeuilliste chez Demers Valeurs mobilières, les marchés ont évolué en dents de scie aujourd’hui, alors qu’une certaine nervosité se fait jour chez les investisseurs.
«Même si les nouvelles économiques sont bonnes, les marchés ont déjà beaucoup progressé et il faut des résultats de plus en plus impressionnants pour que les titres s’apprécient», a-t-il souligné, citant l’exemple de la Banque Scotia.
Encore des hausses?
M. Gauthier livrait ces commentaires un an après que les marchés boursiers nord-américains eurent touché leur creux à la suite de la crise financière, le 9 mars 2009. Depuis, les indices ont rebondi de 50 à 70% en raison de la baisse des taux d’intérêt à un niveau plancher décrétée par les banques centrales.
La question de savoir si la progression des marchés peut se poursuivre dépend selon M. Gauthier de deux facteurs : le niveau futur des taux d’intérêt et la capacité des entreprises à continuer d’améliorer leurs résultats. Une hausse trop rapide des taux ou des déceptions du côté des profits des entreprises pourraient avoir l’effet de faire replonger les indices, selon lui.
«Il existe beaucoup plus de risques à la reprise que l’investisseur moyen peut le penser», a-t-il mentionné.
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Avec Bloomberg et Martin Jolicoeur.
