Les finances de certains États rendent les investisseurs nerveux. Photo : Bloomberg

Pendant que la première tempête de neige de la saison hivernale s’abat sur le Québec, l’Ontario et une partie du nord-est des États-Unis, les marchés boursiers nord-américains sont demeurés relativement stables en l’absence de données économiques importantes.

«Ce fut une journée tranquille. Pas en raison de la température mais plutôt parce que la fin d’année approche. Aux États-Unis, les volumes de transactions ont été de 15% à 20% moins élevés qu’à la normale. Le Canada a connu à peu près la même situation», dit Marc Rouleau, gestionnaire de portefeuille, titres à revenus fixes chez Investissements Standard Life.

La Bourse de Toronto a enregistré une maigre hausse de 10 points (0,9%) à 11 379, grâce aux secteurs des matériaux et des technologies de l’information.

«Le titre de Research in Motion a encore offert une bonne performance aujourd’hui. Depuis le début de la semaine, le titre a bien fait grâce à la signature d’une nouvelle entente de distribution en Chine», ajoute M. Rouleau.

Ce dernier ajoute que les émissions de bons du Trésor américains ont pesé sur le secteur obligataire: «Mardi, les autorités américaines ont procédé à une émission de 40 milliards de dollars américains. Aujourd’hui, l’émission avait une taille de 21 milliards de dollars, alors que la troisième, prévue pour demain, totalisera 13 milliards de dollars», dit-il.

À New York, le Dow Jones a progressé de 51 points (0,5%) à 10 337, le S&P/500 a grimpé de 4 points (0,37%) à 1 096 et le Nasdaq a gagné 11 points (0,49%) à 2 183.

Des déclarations qui se veulent rassurantes

Différentes déclarations ont visé aujourd'hui à rassurer les investisseurs. À commencer par le secrétaire au Trésor américain, qui a demandé formellement au Congrès de prolonger jusqu'au 3 octobre 2010 la mise à disposition de son ministère des 700 milliards de dollars alloués pour la stabilisation du système financier.

De son côté, la Grèce fait tout son possible pour rassurer les investisseurs sur son compte, même si des agences de notation ont, ou menacent, de dégrader sa note. George Papaconstantinou, le ministre grec des Finances, a ainsi confié à Bloomberg qu’il n’y avait aucun risque de défaut de paiement de la Grèce par rapport à sa dette.

Le hic? Le premier ministre grec a, lui, reconnu être très inquiet... L'impasse financière «menace la souveraineté nationale de la Grèce», pour la première fois depuis le retour de la démocratie en 1974, a dit George Papandréou, lors de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres.

«Nous sommes déterminés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour maîtriser l'énorme déficit, restaurer la stabilité des finances publiques et promouvoir le développement. C'est la seule voie pour nous assurer que la Grèce ne perdra pas ses droits à la souveraineté», a ajouté le premier ministre.

La Grèce, membre de la zone euro, est sous le feu des critiques depuis deux semaines en raison de l'explosion de son déficit public, estimé à 12,7% du produit intérieur brut (PIB) et de la dette à 113% du PIB pour la fin de l'année et à 120% en 2010.

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Baisse surprise des réserves américaines de pétrole

Personne ne semblait l'avoir vu venir. Les réserves de pétrole brut, hors réserve stratégique, ont baissé durant la semaine terminée le 4 décembre de 3,8 millions de barils, à 336,1 millions de baril, aux États-Unis. Le consensus des analystes tournait autour d'une hausse de 500 000 barils...

Les réserves d'essence ont, elles, crû de 2,2 millions de barils, alors que le consensus tablait sur un chiffre de 1,4 million. Quant à celles de produits distillés, elles ont augmenté de 1,6 million de barils, alors que les experts avaient prévu une baisse de 300 000 barils.

Les stocks des grossistes en hausse

Les stocks américains des grossistes ont progressé en octobre de 0,3% en glissement mensuel, mais ont chuté de 13,5% en glissement annuel, à 379,6 milliards de dollars américains, selon le département du Commerce.

Les ventes des grossistes ont, quant à elles, augmenté de 1,2% en un mois et reculé de 9,6% en un an, à 326,2 milliards de dollars américains.

 Avec Olivier Schmouker