Les marchés boursiers donnent des étourdissements aux investisseurs aujourd'hui. Photo : Bloomberg
La Bourse de Toronto et les indices new-yorkais ont piqué du nez mardi, le S&P/TSX atteignant même un creux de cinq semaines, alors que le Dow Jones a glissé sous les 10 000 points.
Les marchés ont plongé après que le Conference Board des États-Unis a révélé qu'une erreur de calcul l'obligeait à revoir à la baisse les prévisions de croissance annoncées pour la Chine en avril. L'organisme prévoit maintenant une croissance de 0,3 pour cent, plutôt que de 1,7 pour cent tel qu'annoncé précédemment.
Une demande chinoise robuste est un des éléments cruciaux de la relance de l'économie mondiale. La demande pour le pétrole et les minéraux est notamment importante pour la santé de la Bourse de Toronto.
De plus l’indice de confiance des consommateurs – aussi calculé par le Conference Board – a dégringolé de 62,7 à 52,9 points, sa plus forte chute depuis février. Parmi les 71 analystes dont les attentes ont été recensées par Bloomberg, aucun n’avait prévu une baisse aussi drastique.
Les données rendues publiques aujourd’hui ont miné la confiance des investisseurs, qui s’attendent maintenant à ce que les États-Unis aient connu une perte d’emplois pour la première fois cette année en juin, ce qui sera dévoilé vendredi si ce scénario se concrétise.
L'indice S&P/TSX a déboulé de 343,17 points, ou 2,96%, à 11 263,83 points. Le dollar canadien s’est déprécié pour sa part de 1,91 cent US à 94,64 cents US.
«Le marché semble être effrayé», analyse Greg Taylor d’Aurion Capital Management de Toronto. «La seule chose qui allait sauver la croissance mondiale était la Chine, et maintenant on se questionne sur la durabilité de tout ça.»
Teck Resources Ltd., entre autres, a décliné de 5,76% après l’annonce d’une explosion d’une mine de charbon en Colombie-Britannique. Suncor Energy, a perdu 3,94% après que le prix du brut ait chuté à son plus bas niveau depuis le 4 juin dernier. La Banque Royale du Canada, la plus grande du pays, a diminué de 3,23 % alors que les prêteurs internationaux se retirent.
Le prix du baril de pétrole brut à New York est tombé à 75,53 $ US, une chute de 2,72 $ US.
Du côté de Wall Street, le Dow Jones a perdu 268,22 points, ou 2,65 %, à 9 870,30 points. Le Nasdaq a glissé de 85,47 points, ou 3,85 %, à 2 135,18 points et S&P 500 a chuté de 33,33 points, ou 3,10 %, à 1 041,24 points.
Du rouge aussi en Europe
Les indices européens ont replongé aujourd'hui effaçant les gains de la journée d’hier. Cette chute démontre que l’inquiétude concernant l’économie mondiale est encore loin de s’être dissipée.
Les investisseurs sont inquiets du fait que les banques européennes doivent rembourser 442 milliards à la Banque centrale européenne ce jeudi. Les marchés craignent que cette transaction n’entraîne une crise des liquidités.
À cela s’ajoute la crainte de voir un ralentissement en Chine et la reprise inégale aux États-Unis.
En fin de journée, le Footsie de Londres perdait 2,71%, le CAC 40 de Paris reculait de 3,47 % et le DAX de Francfort s’est déprécié de 3,03 %.
À la fermeture des marchés japonais mardi, le Nikkei a perdu 1,27 %.
Avec Bloomberg.