Les Bourses se cherchent une direction

Publié le 06/09/2013 à 13:14

Les Bourses se cherchent une direction

Publié le 06/09/2013 à 13:14

Par AFP

Les marchés boursiers évoluaient de manière contrasté à la mi-séance. À Toronto, les investisseurs étaient encore en train de digérer les dernières statistiques sur l'emploi. À 13h,00, l'Indice S&P/TSX reculait de 39 points (-0,30 %) pour se situer à 12 805 points.

Pendant ce temps, Wall Street se reprenait après avoir réagi avec fébrilité aux chiffres de l'emploi américain et à l'issue du sommet du G20: le Dow Jones prenait 0,09% et le Nasdaq 0,13%.

Vers 13H00, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 12,75 point à 14 950,23 points et le Nasdaq, à dominante technologique, gagnait 4,89 points à 3 66 663,67 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 prenait 0,20% (3,30 points), à 1 658,38 points.

Au cours de cette séance agitée, les indices ont commencé dans le vert avant de tomber en territoire négatif puis de se ressaisir.

Selon Michael James, de Wedbush Securities, "les volumes sont plus faibles aujourd'hui, et les échanges plus volatils car beaucoup de monde est en congé" au lendemain du Nouvel an juif, ce qui a pu ralentir l'activité sur les marchés.

Le marché des actions a d'abord réagi au rapport mensuel sur le chômage et l'emploi aux Etats-Unis, qui s'est avéré "plus faible que prévu, même avec une nouvelle baisse du taux de chômage", selon Jim O'Sullivan, économiste à High Frequency Economics.

Selon l'expert, les indicateurs contrastés qu'il renferme vont "nourrir le débat" sur l'avenir de la politique monétaire américaine.

Très attendu, ce rapport n'a pas été tout à fait à la hauteur des prévisions: 169.000 nouvelles embauches ont été enregistrées en août, contre 177.000 prévu par les économistes.

Les créations d'emplois des deux mois précédents ont en outre été drastiquement revues en baisse. Cela n'a pas empêché le taux de chômage de redescendre à 7,3%, contre 7,4% le mois précédent.

Au final, ce rapport maintient une dose d'incertitude. Il "semble affaiblir l'hypothèse d'un retrait progressif des rachats d'actifs de la Réserve fédérale lors de sa réunion de septembre", d'après les analystes de Charles Schwab.

Mais il apporte aussi "de mauvaises nouvelles pour les investisseurs qui posent la question de la vigueur de la croissance économique", notait Michael Gayed de Pension Partners.

La banque centrale américaine fait du taux de chômage un critère crucial pour décider de sa politique. L'institution injecte actuellement 85 milliards de dollars par mois sur les marchés financiers via des rachats d'actifs.

Les indices se sont affaissés brièvement en écho à des nouvelles venues du G20 en Russie.

"Des propos du président russe (Vladimir) Poutine ont été rapportés selon lesquels il affirme qu'il continuera à vendre des armes et à aider la Syrie en cas d'attaque" occidentale, soulignait le cabinet Charles Schwab.

"Des frappes militaires impliquant les Etats-Unis restent un objet d'attention" pour les marchés, faisaient remarquer ses analystes.

Lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet de Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine a annoncé avoir discuté de la crise syrienne avec son homologue américain Barack Obama et indiqué qu'ils étaient restés sur leurs positions.

Le président russe, soutien indéfectible du régime de Bachar al-Assad, refuse l'idée d'une intervention militaire voulue par Barack Obama en réponse à l'attaque chimique du 21 août dont il accuse le régime syrien.

Sur le front des valeurs, le titre du constructeur automobile Ford, qui venait de démentir des rumeurs sur le départ de son patron Allan Mulally pour Microsoft, perdait 0,87% à 17,15 dollars.

Les valeurs bancaires limitaient leurs pertes à la mi-séance, après de mauvaises performances initiales: JPMorgan Chase baissait de seulement 0,12% à 52,05 dollars, Goldman Sachs prenait 0,17% à 156,43 dollars et Bank of America 0,38% à 14,35 dollars.

Le fonds d'investissement américain KKR, qui a racheté à son concurrent Aurora la société de services informatiques Mitchell, évoluait en hausse de 1,03% à 19,62 dollars.

Le titre d'Apple restait en hausse (+0,48% à 497,63 dollars). La justice, qui avait conclu que le groupe informatique était coupable d'entente illégale sur le prix des livres électroniques, lui a ordonné vendredi de s'abstenir de tout nouveau contrat qui pourrait enfreindre la loi sur la concurrence avec des maisons d'édition.

Le marché obligataire progressait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 2,912% contre 2,979% jeudi soir et celui à 30 ans à 3,841% contre 3,878% la veille.

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