Le dollar canadien a poursuivi sur sa lancée de la veille jeudi pour se négocier à son niveau le plus élevé de la dernière année, dans la foulée de la hausse du taux directeur annoncée par la Banque du Canada.
Peu avant la fermeture des négociations, le huard s’échangeait à 78,57 cents US, en hausse de 0,19% par rapport à sa contrepartie américaine.
Comme le souligne dans une note Shaun Osborne, stratège en devises chez Banque Scotia, «les politiques relatives des banques centrales demeurent le facteur prédominant sur le marché des devises».
Or, tandis que les probabilités d’une nouvelle augmentation du taux directeur au Canada en octobre ont augmenté–elles sont passées de 50% à 70% selon Reuters–, elles ont à l’inverse diminué aux États-Unis où la présidente de la Réserve fédérale américaine, Janet Yellen, a assuré que les futures hausses de taux seraient si nécessaire plus espacées dans le temps qu'anticipé afin de tenir compte d'une croissance modérée et d'une inflation faible à court terme.
Comme l’a indiqué Hendrix Vachon, économiste principal chez Desjardins, dans une note publiée il y a quelques jours, la récente appréciation du huard n’a rien à voir avec les prix du brut–qui ont fléchi depuis la troisième semaine de mai–, mais plutôt avec les écarts de taux d’intérêt entre le Canada et les États-Unis.
À ce titre, l'écart entre le taux d’une obligation d’échéance de deux ans canadienne et de sa contrepartie américaine est le plus faible depuis le 4 août dernier, souligne Reuters.
