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Les négociateurs ont temporisé mardi après que les indices nord-américains ont touché des sommets historiques hier. Wall Street et Bay Street finissent en retrait.

L’indice phare de la Bourse de Toronto, le S&P/TSX a perdu 15 points, ou 0,11%, à 13 443 points.

Parmi les quelques titres ayant fini en hausse, l’action de Bombardier s’est appréciée de 3 cents, ou 0,65%, à 4,68$, à la suite de la signature d’une entente d’une valeur d’au moins 450 M$.

Au sud de la frontière, la prudence a dominé les échanges mardi à la Bourse de New York, où les investisseurs ont repris leur souffle en attendant de nouveaux indices sur la politique monétaire américaine et un flot d'indicateurs: le Dow Jones a cédé 0,06% et le Nasdaq 0,44%.

Selon des résultats définitifs, le Dow Jones a lâché 8,99 points à 15 967,03 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 17,52 points à 3 931,55 points.

L'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,20% (-3,66 points) à 1 787,87 points.

"C'est le deuxième jour d'affilée que les marchés semblent vraiment hésitants", remarque le gestionnaire de portefeuille indépendant Hugh Johnson. Lundi, le Dow Jones et le S&P 500 avaient dépassé pour la première fois en séance les seuils symboliques des 16.000 points et 1 800 points avant de perdre de leur vigueur.

"On a l'impression que les investisseurs commencent à s'inquiéter du fait que depuis le début de l'année, Wall Street a grimpé très haut très vite", explique-t-il. "Instinctivement, on a l'impression que le marché actions est peut-être un peu surévalué. L'euphorie fait place à la réserve".

La prudence des investisseurs était d'autant plus justifiée selon lui qu'ils n'avaient "pas grand chose à se mettre sous la dent en dehors de l'abaissement par l'OCDE de ses prévisions de croissance mondiale", remarque Hugh Johnson.

Le marché était aussi en position attentiste avant une intervention mardi soir du président de la banque centrale américaine Ben Bernanke et la diffusion mercredi des minutes de la dernière réunion du Comité de politique monétaire de l'institution (FOMC).

Alors que Wall Street est dopée depuis plusieurs mois par la politique ultra accommodante de la banque centrale des Etats-Unis, le marché surveille tout signal d'un éventuel durcissement dans les mois à venir.

Les courtiers pourront aussi évaluer mercredi l'impact de chiffres sur les ventes au détail, l'indice des prix à la consommation ou les ventes de maisons anciennes.

En attendant, Wall Street a digéré des résultats d'entreprises "contrastés dans le secteur de la distribution à l'approche de la saison des fêtes", selon les analystes de Charles Schwab.

Le spécialiste américain du bricolage Home Depot a ainsi fait part d'un optimisme certain, après avoir fait bien mieux qu'espéré au troisième trimestre (+0,89% à 80,38 dollars).

Best Buy, le distributeur d'électronique grand public, a en revanche prévenu que les grosses promotions de fin d'année pourraient affecter sa marge de bénéfice, faisant dégringoler son titre (-10,97% à 38,78 dollars).

Campbell Soup a reculé de 6,22% à 39,21 dollars après avoir abaissé ses prévisions pour l'année fiscale 2014.

Parmi les autres valeurs du jour figurait JPMorgan Chase (+0,77% à 56,17 dollars). La banque a accepté de payer le record de 13 milliards de dollars aux Etats-Unis pour mettre fin aux poursuites au civil dans le dossier des dérivés de prêts immobiliers risqués.

L'action Johnson & Johnson a grappillé 0,57% à 94,84 dollars. Selon le Wall Street Journal, le groupe pharmaceutique a accepté de payer au moins 2,5 milliards de dollars pour solder des poursuites liées à ses hanches artificielles.

Tesla, le constructeur de voitures électriques, s'est octroyé 3,71% à 126,09 dollars après l'annonce par l'agence américaine de la sécurité routière (NHTSA) d'une enquête sur plusieurs incendies ayant touché des berlines Model S.

La compagnie aérienne United Continental a grimpé de 3,90% à 37,80 dollars après avoir annoncé un programme censé lui permettre d'économiser 2 milliards de dollars par an d'ici 2017.

Le marché obligataire a terminé en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,712% contre 2,678% lundi soir, et celui à 30 ans à 3,804% contre 3,766% à la clôture précédente.