Bourses: New York et Toronto creusent leurs pertes

Publié le 07/08/2014 à 16:48

Bourses: New York et Toronto creusent leurs pertes

Publié le 07/08/2014 à 16:48

Par AFP

Après une pause d’une séance, les marchés sont repartis en baisse sous fond de tensions géopolitiques.

Toronto a atteint un creux d’un mois. L’indice S&P/TSX a cédé 83,32 points (0,55%) pour clore la séance à 15 118,77 points. Depuis une semaine, le principal indice canadien a perdu plus de 400 points.

Parmi les titres à surveiller, l’action de BCE a reculé de 0,63 % après que l’entreprise eût annoncé des résultats en hausse, mais sous les attentes. Le titre a clôturé à 48,57$. En dépit de profits records pour un seuls trimestre, Air Canada a vu son action dégringolé de 8,21 % pour terminer à 8,50 $.

La Bourse de New York s'est également repliée, toujours sur la défensive face à un regain de tensions géopolitiques malgré un chiffre de bon augure sur l'emploi américain: le Dow Jones comme le Nasdaq ont lâché 0,46%.

Selon des résultats définitifs, le Dow Jones a cédé 75,07 points à 16 368,27 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 20,08 points à 4 334,97 points.

L'indice élargi S&P 500 a lâché 0,56% ou 10,67 points, à 1 909,57 points.

Cette perte de terrain est "entièrement liée à la géopolitique", selon Brent Schutte de BMO Private Bank.

"Le marché s'inquiète des avancées des jihadistes en Irak" qui pourraient inciter les Etats-Unis "à s'impliquer davantage dans le pays", a-t-il estimé.

Des combattants de l'Etat islamique (EI) se sont emparés jeudi de Qaraqosh, la plus grande ville chrétienne d'Irak. La Maison Blanche a condamné cette dernière offensive dans le nord de l'Irak et selon le New York Times, le président américain a étudié jeudi avec ses conseillers la possibilité de frappes aériennes ou de parachutages de vivres et de médicaments.

La crise ukrainienne est une autre source de nervosité pour les investisseurs: au moment où les combats redoublent d'intensité entre forces gouvernementales et rebelles pro-russes, la Russie a décrété jeudi un embargo d'un an sur les produits alimentaires européens et américains en réponse aux sanctions sans précédent qui la visent.

Toutefois "ces sanctions n'auront pas d'impact sur les entreprises américaines", les exportations agricoles des Etats-Unis vers la Russie restant limitées, a avancé Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services. "Des chaînes comme McDonalds, Coca ou Starbucks courent en revanche le risque d'un boycott", a-t-il remarqué.

Avant de se replier, Wall Street avait débuté la séance dans le vert, saluant la chute inattendue des nouvelles demandes hebdomadaires d'allocations chômage à leur plus bas niveau en huit ans.

"Le comportement récent du marché n'a souvent rien à voir avec ce qui se passe dans l'économie réelle", a commenté Gregori Volokhine.

"Ce qui s'est passé avec les chiffres sur l'emploi ce matin en est un exemple typique, les indices réagissant favorablement dans un premier temps mais ne parvenant pas à maintenir cette avance, alors même que c'est une très bonne nouvelle sur la santé de l'économie et des entreprises du pays", a-t-il estimé.

Certains investisseurs ont toutefois pu interpréter cet indicateur "comme un signal incitant la Fed (la banque centrale américaine) à relever ses taux d'intérêt plus tôt que prévu", une mesure redoutée par certains courtiers, a relevé Patrick O'Hare de Briefing.com.

Signe de l'intérêt des investisseurs pour des actifs considérés comme plus sûrs, le marché obligataire a progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,424% contre 2,474% mercredi soir, comme celui des bons du Trésor à 30 ans, à 3,234% contre 3,277% la veille.

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