Après avoir atteint des sommets la veille, les Bourses de Toronto et de New York ont retraité aujourd’hui.
À Toronto d’abord, qui a touché son plus haut niveau depuis six an hier, l’indice S&P/TSX a été affecté par un repli des titres miniers, particulièrement dans l’or et le cuivre. L’indice a reculé de 56 points pour clore la séance à 14 402 points.
Parmi les titres les plus actifs, l’action de la Baie d’Hudson a lâché plus de 5 % après que la vénérable entreprise de commerce de détail eut annoncé ses résultats financiers décevants. L’entreprise a reconnu que son enseigne Lords & Taylor n’a pas su rebondir comme elle s’y attendait.
Le titre de Quincaillerie Richelieu a terminé à un sommet historique, à 50,82$ (+2,73%), après le dévoilement de résultats vigoureux en dépit d’un climat économique maussade.
À New York, les les principaux indices ont reculé après quatre séances consécutives de hausse, dans le sillage d'indicateurs en demi-teinte.
Selon les résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a lâché 0,45 point à 16 572,55 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 38,71 points (-0,91%) à 4 237,74 points.
Le Standard & Poor's 500 a perdu 0,11% (- 2,13 points) à 1 888,77 points.
"Le S&P 500 venait de battre son record historique deux fois de suite, les indices étaient en hausse depuis quatre séances, il n'est pas étonnant de voir les investisseurs engranger quelques bénéfices avant le rapport sur l'emploi" attendu vendredi, a relevé Peter Cardillo de Rockwell Global Capital.
A la veille de ce très attendu document sur l'état du marché du travail aux Etats-Unis, les chiffres hebdomadaires sur les demandes d'allocations chômage n'étaient pas des plus encourageants: elles ont augmenté davantage que prévu pour la semaine close le 29 mars, en s'établissant à 326.000.
Les analystes tablaient, dans leur prévision médiane, sur une progression plus modeste à 320.000.
Mais "ce niveau reste cohérent avec une amélioration modérée de l'emploi", ont remarqué les analystes de Briefing.com. "Dans son ensemble, le marché du travail reste fragile mais les niveaux d'embauche augmentent progressivement et le taux de chômage baisse lentement".
Les autorités américaines ont aussi indiqué que le déficit commercial des États-unis s'était nettement aggravé en février et que l'activité dans les services aux États-Unis avait progressé un peu moins qu'espéré en mars, selon l'indice des directeurs d'achats de l'association professionnelle ISM.
Pour Art Hogan de Wunderlich Securities, les investisseurs se sont aussi placé un peu en retrait à l'approche du début de la saison des résultats la semaine prochaine.
Ils en profitent pour effectuer un roulement dans leur portefeuille "et se délaisser des titres vedettes du moment" comme Facebook ou Twitter qui ont respectivement perdu plus de 3 et 5%, "et se tourner vers des valeurs moins volatiles".
Le marché obligataire a progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,790% contre 2,803% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,625% contre 3,649% à la précédente clôture.
