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Wall Street a terminé sans direction vendredi, à l'issue d'une séance marquée par un crash éclair des valeurs phares du secteur technologique: le Nasdaq en a été plus pénalisé, perdant 1,80% tandis que le Dow Jones a gagné 0,40%.
Voici l'état de la situation à 16h10:
S&P/TSX +0,31% à 15471 points
S&P 500 -0,08% à 2431 points
Dow Jones +0,42% à 21271 points
Nasdaq -1,80% à 6207 points
Dollar canadien +0,4% à 0,7427$US
Once d'or -0,78% à 1268$US
Baril de pétrole WTI +0,55% à 45,89$US
Parmi les titres en action
La Baie (HBC, 9,62$) a dévoilé après la clôture des marchés jeudi des résultats du premier trimestre nettement inférieurs aux prévisions et annoncé un vaste programme de restructuration. Sabahat Khan, de RBC Marchés des capitaux, s'attend à ce que le titre baisse dans la foulée de ces annonces. Tandis que les analystes attendaient un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement(BAIIA) de 55 à 56M$, la chaîne a encaissé une perte de 21M$. Ses ventes ont reculé de 3% par rapport à l'an dernier. La société torontoise a annoncé qu'elle éliminera 2000 postes afin de réaliser des économies de 350M$ par an. L'analyste modifiera sa recommandation après la téléconférence prévue ce matin. Les grands détaillants ont grandement souffert ces derniers mois et les investisseurs sont sans pitié pour les titres du secteur, comme le racontait notre chroniqueur Yannick Clerouin mercredi dans son blogue Tolérance zéro des investisseurs pour les grands détaillants.
Bombardier (BBD.B, 2,55$) fera l'objet d'una audit de la part de la Banque Mondiale visant à déterminer si la corruption ou la collusion a joué un rôle quelconque dans l'obtention d'un contrat de 340M$US pour la fourniture d'équipements ferroviaires en Azerbaïdjan, écrit le Globe & Mail. La transaction remonte à 2013 et fait déjà l'objet d'une enquête de la part des autorités anti-corruption de Suède, où se trouve la division de Bombardier en cause.
Drew McReynolds, de RBC Marchés des capitaux, relève légèrement sa cible pour le titre de Transcontinental (TCL.A, 24,07$) après la publication de résultats du deuxième trimestre conformes à ses attentes. L'imprimeur, emballeur et éditeur de Les Affaires continue de surprendre positivement sur le front de la gestion de ses coûts. Et contrairement à de nombreuses histoires de transformation d'autres médias au pays, Transcontinental peu réaliser la sienne avec succès, croit l'analyste. Cela dit, il attend une transaction majeure dans le créneau de croissance qu'est l'emballage souple. M. McReynolds réitère sa recommandation neutre, mais fait passer sa cible de 24 à 25$.
La maison Raymond James retire la firme d’ingénierie montréalaise WSP Global (WSP,51,60$) de sa liste de titres préférés du moment après son appréciation de 12% au cours des trois derniers mois. L’anayste Frederic Bastien remplace WSP par Bird Construction (BDT, 7,77$). La société spécialisée dans la construction affiche un carnet de commandes en croissance et possède entre autres un solide bilan, souligne M. Bastien. Et en prime, il se négocie à fort escompte par rapport à sa moyenne des dix dernières années.
L’exploitant de restaurants Imvescor Restaurant Group (IRG, 3,79$) dévoile ses résultats du deuxième trimestre. Les analystes visent un bénéfice de 0,05$ par action, en hausse de 25% sur la même période l’an dernier.
Au sud de la frontière, Digital Realty Trust (DLR, 121,25$US), un spécialiste des centres de données, veut faire l'acquisition de sa rivale Dupont Fabros Technology (DFT, 64$US) pour une valeur de 7,6G$US.
Entrave à la justice?
Le marché «semble penser que cela n'offre pas d’élément indiscutable caractérisant une entrave à la Justice de la part du président», a expliqué Patrick O'Hare de Briefing dans une note.
Cela a été vu à Wall Street comme limitant un tant soit peu les secousses politiques autour de Donald Trump.
Désormais, «la Bourse américaine est en hausse dans les premiers échanges, à l'image de marchés mondiaux montrant peu de réaction aux élections britanniques qui ont débouché la veille sur un parlement sans majorité», ont résumé les courtiers de Charles Schwab dans une note.
Seule la livre britannique, en baisse, paraissait sensible aux résultats de ces élections anticipées qui avaient été déclenchées par la chef de file des conservateurs pour aborder les négociations du Brexit en position de force.
Mme May a annoncé vendredi qu'elle allait former un nouveau gouvernement.
La relative stabilité des prix du pétrole vendredi en début d'échanges apportait un peu de sérénité à la Bourse après la dégringolade qu'ils ont connu plus tôt dans la semaine.
Le Nasdaq se permettait même d'évoluer à des plus hauts niveaux en séance.
Aucun indicateur notable n'était attendu vendredi aux États-Unis.
Le marché obligataire baissait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montant à 2,222%, contre 2,191% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,879% contre 2,851% précédemment.
Pandora monte
Parmi les valeurs, le laboratoire pharmaceutique basé à Dublin mais coté à New York Endo chutait de 14,09% à 11,73 dollars après la demande de l'autorité américaine du médicament (FDA) de retirer du marché son antidouleur opiacé, Opana. Les États-Unis sont confrontés à une crise sanitaire de dépendance aux opiacés qui touche les anciens bassins industriels avec une violence particulière.
La maison mère de Google, Alphabet (-0,11% à 982,30 dollars), va céder sa filiale Boston Dynamics dédiée à la conception de robots géants en forme d'animaux capables d'intervenir sur des terrains hostiles comme les champs de bataille, au japonais Softbank.
La radio en ligne Pandora prenait 6,83% à 9,00dollars après l'annonce d'un investissement de 480 millions de dollars en numéraire de Sirius XM (-0,37% à 5,38 dollars) dans son capital. Pandora a par ailleurs annoncé céder Ticketfly, une plateforme de vente de billets pour 200 millions de dollars.
Le constructeur automobile Ford (-0,81% à 11,01 dollars) stagnait après l'annonce d'une réduction de 1400 postes dans le cadre d'un plan de départs volontaires.
