Le pétrole a touché un creux de 5 ans à New York et à Londres, ce qui a fait plonger la Bourse de Toronto de plus de 340 points, le seul secteur de l'énergie chutant de 4,87%.

Le S&P/TSX a terminé la séance en baisse de 342,78 points, ou 2,41%, à 13 852,95 points.

À New York, le S&P 500 a cédé 33,68 points, ou 1,64%, à 2 026,14. Le Dow Jones a reculé de 268,05 points ou 1,51% à 17 533,15. Le Nasdaq a perdu 82,44 points ou 1,73% à 4 684,03 points.

Le baril de pétrole WTI a plongé de 3,93% à 61,31$US à New York. À Londres, le Brent a reculé de 3,28% à 64,65$US.

Parmi les titres en action, le titre de la Banque Laurentienne (Tor., LB) a perdu 5,31% à 47,60$, après avoir dévoilé un bénéfice légèrement sous les prévisions à son quatrième trimestre. Lisez notre texte Laurentienne: bénéfice inférieur aux attentes, augmente son dividende

Wall Street avait fini en ordre dispersé mardi, les investisseurs s'interrogeant déjà sur l'impact sur l'économie de la déroute du marché pétrolier et s'inquiétant de la situation hors des États-Unis: le Dow Jones avait perdu 0,29% à 17.801,2 points et le Nasdaq avait gagné 0,54% à 4.766,47 points.

Les indices « sont de nouveau orientés à la baisse alors que les courtiers tentent de digérer le rebond modeste des Bourses européennes et la séance agitée des Bourses asiatiques », a remarqué Alex Eppstein de Schaeffer's Investement Research. 

Au lendemain d'un décrochage lié notamment aux incertitudes politiques en Grèce, les places financières parisienne, londonienne et allemande évoluaient de fait en légère hausse mercredi au moment où Wall Street démarrait son activité.

Après avoir également plongé mardi, les Bourses de Shanghai et Shenzhen ont elles nettement rebondi mercredi, terminant respectivement en hausse de 2,93% et 3,50%.

En l'absence d'indicateur majeur aux États-Unis, les investisseurs américains restaient aussi concentrés « sur la pression exercée par les prix du pétrole, alors que l'OPEP (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole) a révisé à la baisse ses perspectives de demande en brut pour 2015 », ont relevé les analystes de Charles Schwab. 

Les cours du brut coté à New York évoluaient à des niveaux plus vus depuis 2009. Les actions des majors pétrolières comme Chevron (-3,07% à 103,72 dollars), ExxonMobil (-2,56% à 89,04 dollars) ou ConocoPhillips (-2,97% à 63,03 dollars) en étaient de nouveau fortement pénalisées.

Le secteur des services à l'industrie pétrolière était aussi fortement touché: Transocean reculait de 3,84% à 17,53 dollars, Schlumberger de 3,47% à 82,50 dollars et Halliburton 2,91% à 38,35 dollars.

Le recul des cours du pétrole profite en revanche nettement aux compagnies aériennes qui, selon l'Association internationale du transport aérien (IATA), devraient enregistrer en 2014 quelque 19,9 milliards de dollars de bénéfices net cumulés dans le monde, un record.

United Continental prenait 2,83% à 64,29 dollars, American Airlines 1,68% à 49,12 dollars, et JetBlue 2,76% à 15,46 dollars.

La chaîne de magasins de vente en gros Costco montait pour sa part de 1,08% à 144,59 dollars après avoir fait part de résultats trimestriels supérieurs aux attentes.

Yum Brands, maison-mère des chaînes de restauration rapide Pizza Hut, Taco Bell et KFC, reculait de 3,78% à 72,38 dollars. Le groupe a révisé à la baisse ses prévisions de bénéfices pour 2014 en raison notamment de difficultés en Chine. 

Le marché obligataire évoluait en légère hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,206% contre 2,220% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,862% contre 2,875% à la précédente clôture.