Les Bourses nord-américaines se sont enfoncées dans le rouge mardi à la mi-journée, les ventes décevantes de certains détaillants américains et l’absence de catalyste positif après la hausse importante des indices ces dernières semaines gardant les investisseurs sur leurs gardes.
L’indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto cède 1,25% à 12 446, grevé par les titres bancaires. La plus importante banque du pays, la Banque Royale, perd 1,16% à 63,68$, après que la SCHL a indiqué qu’elle prenait de nouvelles mesures pour éviter une surchauffe hypothécaire.
À New York, le Dow Jones perd 103 points ou 0,66% à 15508, le S&P 500, 10 points ou 0,6% à 1697 et le Nasdaq, 27 points ou 0,76% à 3664.
L’action de Molson Coors évolue à contre-courant: elle grimpe de plus de 4% à 52,39$, après avoir dévoilé des résultats supérieurs aux prévisions.
Wall Street avait terminé sur une note contrastée la veille alors qu'étaient ravivées les spéculations sur la banque centrale américaine: le Dow Jones avait cédé 0,3% à 15612 points tandis que le Nasdaq avait gagné 0,09% à 3692 points.
Le Dow Jones et le S&P 500 ont grimpé en fin de semaine dernière à des niveaux jamais atteints auparavant et, en l'absence de nombreux courtiers, partis en vacances, le marché semble faire une pause dans sa course aux records, d'autant que les volumes de transactions sont atones.
Seul indicateur important du jour aux Etats-Unis: le déficit commercial des Etats-Unis s'est nettement réduit en juin sous l'effet conjugué d'une hausse des exportations et d'un recul des importations.
Cette progression des exportations «pourrait se traduire par une révision à la hausse du produit intérieur brut du deuxième trimestre», a avancé Patrick O'Hare de Briefing.com. Malgré cela, «la réaction du marché à la publication de cet indicateur a été minime», a observé l'expert.
Les investisseurs, à l'affût de tout indice sur les intentions de la banque centrale américaine, prêteront peut-être plus d'attention à une intervention d'un responsable de l'institution, le président de l'antenne locale de Chicago Charles Evans.
Résultats décevants des détaillants
Le géant américain du négoce et de la transformation des matières agricoles Archer Daniels Midland lâchait 0,55% à 37,65 dollars après avoir fait état d'un bénéfice en repli de 21% au deuxième trimestre, attribué aux faibles récoltes et disponibilités américaines.
Les chiffres trimestriels de la chaîne de pharmacies CVS ont été encore plus fraîchement accueillis par le marché, le titre reculant de 2,52% à 60,07 dollars.
L'action des magasins de vêtements American Eagle Outfitters décrochait elle de 16,75% à 16,62 dollars après l'annonce par le groupe d'un avertissement sur ses résultats.
Ses concurrents directs Abercrombie & Fitch et Aeropostale accusaient le coup, le premier lâchant 6,19% à 48,46 dollars et le second 7,69% à 13,80 dollars.
La marque de prêt-à-porter de luxe Michael Kors semble en revanche s'en être beaucoup mieux tiré sur la période, et son titre grimpait de 1,52% à 68,91 dollars après la publication de ses résultats.
Le distributeur d'accessoires de mode Fossil Group a aussi publié des chiffres supérieurs aux attentes et a relevé ses prévisions pour l'année, ce qui ravissait le marché (+19,23% à 128,08 dollars).
Dans le secteur des médias, le groupe Washington Post(+ 5,13% à 597,87 dollars) profitait de l'annonce de son rachat par le patron du distributeur en ligne Amazon (-0,44% à 299,67 dollars).
Le groupe informatique IBM accusait quant à lui la plus forte baisse de Dow Jones (-2,05% à 191,49 dollars) après l'abaissement de la recommandation des analystes de Crédit Suisse.
