Bourse: Toronto et New York reculent avec le pétrole

Publié le 23/11/2018 à 09:57, mis à jour le 23/11/2018 à 16:38

Bourse: Toronto et New York reculent avec le pétrole

Publié le 23/11/2018 à 09:57, mis à jour le 23/11/2018 à 16:38

(Photo: 123rf.com)

REVUE DES MARCHÉS. Wall Street a reculé vendredi à la clôture d'une séance écourtée par les célébrations de Thanksgiving aux États-Unis, sous l'effet d'un plongeon des cours du pétrole ayant précipité la chute des entreprises de ce secteur.

À Toronto, l'indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto a cédé 80 points, ou 0,54%, à 15 010 points.

À New York, le S&P 500 a reculé de 17 points, ou de 0,66%, à 2 632 points.

Le Dow Jones s'est replié de 178 points, ou de 0,73%, à 24 285 points.

Le Nasdaqa baissé de 33 points, ou de 0,48%, à 6 938 points.

Le prix du baril de pétrole brut (WTI) a plongé de 4,21$US, ou de 7,71%, à 50,42$US.

Les sociétés liées à l'industrie pétrolière ont lourdement chuté vendredi, ExxonMobil perdant 2,67%, Chevron 3,38%, ConocoPhillips 2,57%, et Schlumberger 2,67%.

Ces plongeons sont survenus dans le sillage d'une dégringolade des cours du pétrole. Le prix du brut new-yorkais et londonien perdaient plus de 5% en cours de séance, le baril de Brent passant même sous les 60 dollars pour la première fois depuis plus d'un an.

«Le déclin des prix du pétrole est inquiétant car il signifie que l'économie mondiale s'affaiblit et qu'elle pourrait voir survenir une récession», a estimé Peter Cardillo de Spartan Capital, en référence aux inquiétudes sur la baisse de la demande mondial de brut.

De l'Europe à l'Asie, de nombreux pays à travers le monde sont confrontés à un ralentissement de leur activité et donc à une baisse de leurs besoins en énergie pour produire.

De plus, la guerre commerciale entre Pékin et Washington, fait craindre une aggravation de ce ralentissement à l'échelle mondiale dans la mesure où les deux plus grosses économies du monde s'imposent des droits de douane punitifs qui pèsent sur leur activité.

Côté offre, la production américaine à des records, couplée à une production abondante de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), fait craindre une surabondance.

Volatilité

Dans ce contexte, le cocktail entre baisse des volumes en raison du week-end prolongé de Thanksgiving aux Etats-Unis et inquiétudes accrues, a mené à une hausse de la volatilité des indices boursiers près de son plus haut niveau depuis le début du mois.

Sur la semaine, le Dow Jones a perdu 4,44%, le Nasdaq 4,26% et le S&P 500 3,75%.

Vendredi, les marchés étaient également tournés vers les grands groupes de commerce américains, notamment Macy's (-1,78%), Walmart (+0,99%), Target (-2,76%), J.C. Penney (-0,76%) à l'occasion des soldes monstres du Vendredi Fou, durant lequel des ventes record étaient attendues sur internet. 

«La montée du shopping en ligne a affecté les acteurs traditionnels du marché et les investisseurs vont surveiller la capacité de résilience du secteur», a indiqué David Madden, de CMC Markets. 

Amazon, le grand champion de la vente en ligne, reculait aussi légèrement (-0,97%). 

Le titre du géant a également été surveillé alors que des salariés en Espagne, Allemagne et Grande-Bretagne se sont mis en grève pour exiger de meilleures conditions de travail.

Parmi les autres valeurs, Tesla a perdu 3,65% alors que le constructeur automobile a indiqué qu'il comptait baisser le prix de ses véhicules Model X et Model S sur le marché chinois, en raison des droits de douane punitifs que s'imposent actuellement les Etats-Unis et la Chine. 

Le taux de la dette à 10 ans des États-Unis reculait à 3,048% en milieu d'après-midi, contre 3,063% mercredi à la clôture, et celui à 30 ans évoluait à 3,306%, contre 3,316% mercredi.

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