[Photo-montage : Josée Noiseux]
La Bourse de Toronto a perdu 6 % tout au long de la semaine. C'est la pire baisse hebdomadaire de l'indice S&P/TSX depuis plus de deux ans. La dernière séance de la semaine s'est terminée sur une note rouge, laissant l'indice phare de Bay Street avec une perte de 15 % depuis son dernier sommet atteint le 5 avril.
Dans l'ensemble, les principaux indices nord-américains ont connu une séance mouvementée vendredi, changeant de direction à plusieurs reprises.
Le S&P/TSX a finalement retraité de 1,8 % pendant la séance, alors que le S&P 500 a glissé de moins de 0,1 %. Le Dow Jones a réussi à prendre 0,53 %, et le Nasdaq a encaissé une perte de 0,95 %.
À deux reprises, les marchés à Wall Street ont tenté de grimper au-dessus de leur point de départ, mais sans succès. Toronto pour sa part a bien tenté d'effacer une bonne partie des pertes encaissées dans la première moitié de la journée. Mais pas au point de progresser au-dessus de son point de départ. L'indice phare de Toronto a fini par clôturer en forte baisse.
Plus tôt aujourd'hui, les indices piquaient du nez tous azimuts, le TSX lâchant même plus de 350 points, sous la barre des 11 000 points.
Hier, c'était la débandade. Le TSX a chuté de 436 points, soit 3,4 % de sa valeur. Du côté américain, la chute allait de 4,3 % pour le Dow Jones, à 5,1 % pour le Nasdaq à forte concentration technologique.
Volatilité extrême
Avant que les indices remontent cet après-midi, Wall Street se dirigeait vers sa pire semaine depuis novembre 2008.
Le niveau de volatilité a atteint des niveaux qui n'ont pas été connus depuis mai et juin 2010, après la marée noire dans le golfe du Mexique, les premiers épisodes de la crise de la dette souveraine en Europe et les spéculations entourant un possible plan d'intervention de la Réserve fédérale américaine (QE2).
L'indice VIX s'est retrouvé à 33,19 points, en hausse de 1,53 point, dépassant les sommets de mars dernier, mais encore sous les pointes de 35, 40 et 45 points connus ponctuellement l'an dernier. Il a cependant atteint un sommet de 39,25 au courant de la séance.
Faible impact de l'emploi
À l'ouverture, les plus récentes données sur l'emploi aux États-Unis ont relancé Wall Street. Mais seulement pendant moins de 30 minutes.
Les indices sont aussitôt repartis en baisse, devant le poids des autres indicateurs économiques publiés depuis une semaine.
En juillet, 117 000 emplois non agricoles ont été créés aux États-Unis. Les économistes s'attendaient à la création de 85 000 emplois. Du côté du secteur privé, le pays de l'Oncle Sam a ajouté 154 000 postes, quand les économistes n'en attendaient que 113 000.
Au Canada le principal indice de la Bourse de Toronto est resté en territoire négatif depuis l'ouverture, devant les données décevantes publiées par Statistique Canada quant à la situation de l'emploi.
Le pays a enregistré la création d'un peu plus de 7 000 emplois le mois dernier, alors que les économistes en attendaient 15 000.
À 16h, voici l'état de la situation à Toronto et New York :
- Le S&P/TSX a glissé de 225,63 points, ou 1,82 %, à 12 154,50 points;
- Le S&P 500 a reculé de 0,82 point, ou 0,07%, à 1 199,25 points;
- Le Dow Jones a pris 60,62 points, ou 0,53 %, à 11 444,30 points;
- Le Nasdaq s'est abaissé de 23,98 points, ou 0,94 %, à 2 532,41 points;
- Le baril de pétrole a monté de 0,30 $ US, ou 0,35%, à 86,93 $ US;
- L'once d'or a gagné 2,50 $ US, ou 0,15 %, à 1 661,50 $ US;
- Le dollar canadien s'est apprécié de 0,36 cent US, ou 0,35 %, à 102,32 cents US.
