(Photo: Bloomberg)
Wall Street a nettement baissé jeudi, obéissant moins à l'actualité économique américaine qu'à des craintes sur les perspectives de croissance mondiale et l'action des banques centrales.
À Toronto, l'indice S&P/TSX a reculé de 81,02 points ou 0,61% à 13 266,44 points.
À New York, le S&P 500 a perdu 24,75 points ou 1,2% à 2041,91 points.
Le Dow Jones a chuté de 174,09 points, ou de 0,98%, à 17 541,96 points.
Le Nasdaq a cédé 72,35 points, ou 1,47%, à 4848,37 points.
Le cours du baril de pétrole (WTI) pour livraison en mai a perdu 49 cents à 37,26 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a perdu 41 cents à 39,43 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Parmi les titres en action, la société lavalloise Savaria(Tor., SIS) touche un sommet historique, au lendemain de la conclusion d'une acquisition. Le spécialiste de l’industrie de l’accessibilité a l’intention d’acheter la division automobile de Shoppers Home Health Care (une division de Shoppers Drug Mart). Cette transaction devrait ajouter des ventes de 15M$ et un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement de 1,5M$. Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale, fait passer sa cible pour le titre de 7,50$ à 8$ et croit toujours qu’il affichera une performance supérieure à son secteur.
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Quincaillerie Richelieu(Tor., RCH) laisse aller 0,5%, après avoir dévoilé des ventes en forte hausse au premier trimestre, mais un bénéfice légèrement inférieur aux prévisions.
Gabriel Dechaine, de Canaccord Genuity, maintient sa recommandation de conserver le titre de Manuvie(Tor., MFC) et sa cible de 17$. Il met en garde les investisseurs contre la possibilité que l’assureur puisse être contraint de prendre une charge pour refléter une de ses activités problématiques: l’assurance santé de longue durée. Le titre a reculé de 5,27%.
Au sud de la frontière, Yahoo!(Nasdaq, YHOO) perd 1,8%, après qu’un article de Re/code eut affirmé que le géant de la techno est en chute libre. Ses revenus devraient chuter de 15% et ses bénéfices, de plus de 20%, selon un rapport interne.
Le secteur aurifère connaît une bonne matinée. Les titres de Kinross Gold (Tor., T), Mines Richmont (Tor., RIC), Midas Gold (Tor., MAX) , Alamos Gold (Tor., AGI) et Lundin Gold (Tor., LUG) ont touché un sommet annuel.
Séance mitigée en Asie
Désormais, Wall Street repart dans le rouge, à l'image «de séances mitigées sur les places asiatiques et d'une pression de plus en plus marquée sur les Bourses européennes», ont mis en avant dans une note les experts de la maison de courtage Charles Schwab, notant aussi que «les valeurs de l'énergie sont à la traîne car les prix du pétrole reviennent en partie sur leur rebond de la veille».
Les marchés internationaux commencent à se préoccuper d'un renforcement du yen, peut-être nuisible à l'économie japonaise, tandis que le marché de l'or noir reprend son souffle au lendemain d'une très forte remontée due au premier repli des stocks de brut constaté aux États-Unis depuis sept semaines.
Ce contexte mondial éclipse aux États-Unis «une actualité économique qui mériterait que l'on se réjouisse», puisque les inscriptions hebdomadaires au chômage y ont plus baissé que prévu, a écrit Patrick O'Hare, de Briefing.
Toutefois, «c'est une tendance que la Réserve fédérale va apprécier», ce qui risque d'encourager la banque centrale américaine à vite poursuivre la limitation de son soutien à l'économie, «donc ces bonnes nouvelles sur l'économie ne vont peut-être pas follement exciter les marchés», a-t-il conclu, rappelant aussi que la prudence était encouragée par le niveau élevé des indices, non loin de leurs records.
Le marché obligataire montait, le rendement des bons du Trésor à dix ans reculant à 1,722% contre 1,756% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,545%, contre 2,580% précédemment.
