New York et Toronto terminent en ordre dispersé

Publié le 22/06/2018 à 17:23

New York et Toronto terminent en ordre dispersé

Publié le 22/06/2018 à 17:23

Tandis que la Bourse de Toronto clôturait la semaine à un sommet, le parquet de New York a terminé sa séance sur une note contrastée, partagée entre la bonne santé du secteur pétrolier et un recul du secteur des technologies sur fond d'inquiétudes persistantes quant aux relations commerciales des États-Unis. 

À Toronto, l’indice composé S&P/TSX a ajouté 114,99 points, ou 0,70%, terminant à 16 450,14 points, stimulé par les gains du secteur de l'énergie à la suite d'une réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

À Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, a gagné 0,49% à 24.580,89 points, mettant ainsi fin à une série de huit séances consécutives de baisse. 

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a cédé 0,26% à 7.692,82 points.

L'indice élargi S&P 500 a gagné 0,19%, à 2.754,88 points.

Sur la semaine, le Dow Jones a perdu 2,03%, le Nasdaq 0,69% et le S&P 500 0,89%.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 75,14 cents US, en progression de 0,01 cent US. Le huard a hésité à la suite de données publiées par Statistique Canada faisant état d'une inflation plus faible qu'anticipée et d'un recul des ventes des détaillants.

Au compte-goutte

Après plusieurs séances chahutées par les tensions commerciales entre les États-Unis et ses principaux partenaires, "le marché se rend compte que les éventuelles mesures de rétorsion arrivent au compte-goutte et que la situation ne s'est pas envenimée", a souligné Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.  

De même, "alors que les investisseurs redoutaient l'issue du sommet de l'Opep, le cartel a convenu vendredi d'une hausse de la production de brut moins importante qu'anticipé", a-t-il ajouté. 

Réunis à Vienne, ses membres ont en effet convenu d'une augmentation des extractions de pétrole de 1 million de barils par jour pour le cartel et dix autres pays producteurs, ce qui dans les faits se traduira probablement, selon plusieurs analystes, par une augmentation de l'ordre de seulement 600.000 barils par jour.

Les prix du pétrole à Londres (+3,4%) et New York (+4,6%) ont bondi, entraînant dans leur sillage les actions des grandes entreprises du secteur: Chevron a grimpé de 2,05% et ExxonMobil de 2,12%.

Recul de Netflix

Dans le secteur de la technologie, qui a beaucoup grimpé ces derniers mois, les prévisions de la société Red Hat ont déçu le marché et son titre a chuté de 14,23%. 

Même si elle n'est pas forcément très connue, "cette entreprise est emblématique sur son créneau et les sociétés qui lui ressemblent ont pâti de cet avertissement sur résultats", a estimé M. Volokhine. 

Le repli de quelques valeurs phares du secteur technologique, à l'instar d'Alphabet (-0,19%), la maison-mère de Google, ou de Netflix (-1,05%), a aussi pesé sur l'indice Nasdaq.

Le marché obligataire progressait légèrement: le taux d'intérêt sur la dette américaine à 10 ans évoluait vers 20H35 GMT à 2,892% contre 2,897% jeudi soir, et celui à 30 ans à 3,036%, contre 3,044% à la précédente clôture.

GM au Mexique

Le secteur bancaire était aussi surveillé alors que la banque centrale américaine a estimé à l'issue de la première phase des tests annuels de résistance jeudi soir que les plus grands établissements financiers américains étaient "solidement capitalisés" et devraient ainsi résister à une éventuelle crise économique sévère.

Les titres des principales entreprises du secteur ont toutefois terminé dans le rouge: Citigroup a perdu 0,64%, JPMorganChase 1,64% et Wells Fargo 0,79%. 

Le constructeur automobile General Motors (GM), qui a confirmé vendredi qu'il allait produire un nouveau SUV (4X4 urbain) au Mexique en dépit des critiques du président Donald Trump appelant les entreprises à fabriquer aux États-Unis, a pris 0,32%.

Le groupe de logistique UPS est monté de 0,25%. L'entreprise a conclu un accord pour les cinq prochaines années, avec le syndicat représentant les livreurs de petits colis.

Pour les prochaines séances, les investisseurs surveilleront surtout tout rebondissement sur le front commercial. 

"A l'approche de la saison des résultats, il faudrait sans doute un peu plus de clarté sur le sujet, mettre fin à cette sorte de suspense négatif, sans quoi les entreprises vont faire preuve d'une grande prudence dans leurs prévisions", a estimé M. Volokhine.

 

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