Bourse: les marchés plantent mais évitent le pire

Publié le 15/10/2014 à 16:45

Bourse: les marchés plantent mais évitent le pire

Publié le 15/10/2014 à 16:45

En plein crise d’anxiété, les marché boursiers nord-américains ont procuré des sueurs froides aux investisseurs, alarmés par des signes de ralentissement de l’économie mondiale. Les principaux indices ont cédé près de 2,5 % en milieu de séance avant de remonter pour limiter les dégâts, du reste encore importants.

À Toronto, un peu après midi, l’indice S&P/TSX s’était délesté de plus de 300 points. Au final, les pertes n’ont été «que de» 166 points (-1,19%) pour clore la séance à 13 869 points.

Le scénario était similaire à New York où le Dow Jones avait reculé de plus de 400 points avant de regagner du terrain.  

Selon des résultats définitifs, le Dow Jones a reculé de 173,45 points (-1,06%) à 16 141,74 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 11,85 points (-0,28%) à 4 215,32 points.

L'indice élargi S&P 500 s'est replié de 0,81% ou 15,21 points à 1 862,49 points après avoir dégringolé de plus de 3% en cours de journée.

Signe de l'anxiété de la place financière new-yorkaise, l'indice VIX, ou "indice de la peur", s'est envolé jusqu'à 31,6, un niveau plus vu depuis fin 2011.

Un "mouvement de panique" s'est emparé des investisseurs en tout début de séance, avec des mouvements d'ampleur aussi bien sur le marché des actions que d'obligations, a observé Mace Blicksilver de Marblehead Asset Management.

Profitant d'un rebond en deuxième partie de séance, la place financière new-yorkaise l'a finalement "échappé belle", mais "des dégâts techniques ont été faits, les indices ne vont probablement pas revenir de sitôt à leur sommet", a-t-il ajouté.

Les courtiers de Wall Street ont cédé à la pression face à l'avalanche de mauvaises nouvelles dépeignant une économie mondiale en panne de croissance.

"L'Europe est à la peine, la Chine ralentit considérablement" et même si l'économie américaine "ne se porte pas trop mal, elle n'avance pas non plus à une vitesse folle, comme l'ont rappelé les chiffres" diffusés mercredi, a ainsi relevé Alan Skrainka de Cornerstone Wealth Management.

Les ventes de détail dans le pays ont notamment régressé plus fortement que prévu en septembre, et les prix à la production sur la même période ont baissé pour la première fois depuis août 2013.

De l'autre côté de l'Atlantique, les statistiques n'étaient pas encourageantes et alimentaient les craintes de récession en zone euro avec notamment une inflation en Allemagne, moteur de l'économie de la région, à son plus bas niveau depuis 2010.

Face à cette morosité ambiante, les investisseurs "craignent que les banquiers centraux ne prennent pas la mesure de la situation" et redoutent de ne plus pouvoir autant compter que par le passé sur des politiques monétaires accommodante, a estimé Alan Skrainka.

La perspective angoissante d'une propagation à grande ampleur du virus Ebola est aussi revenue sur le devant de la scène alors qu'un deuxième membre du personnel soignant d'un hôpital américain a été contaminé.

Signe d'un intérêt accru des investisseurs pour des actifs considérés généralement comme des valeurs sûres, le marché obligataire a terminé en nette hausse.

Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,09% contre 2,206% mardi soir, après être passé en début de séance sous la barre de 2% pour la première fois depuis juin 2013.

Celui des bons à 30 ans s'est replié à 2,876% contre 2,957% la veille, évoluant à des niveaux plus vus depuis mai 2013.

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