Bourse: la pire séance en trois ans, le Dow perd 400 points

Publié le 15/10/2014 à 09:50, mis à jour le 15/10/2014 à 13:43

Bourse: la pire séance en trois ans, le Dow perd 400 points

Publié le 15/10/2014 à 09:50, mis à jour le 15/10/2014 à 13:43

Photo Bloomberg.

L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, s'est replié de plus de 2,5% peu après l'ouverture mercredi avant de se reprendre un peu, rattrapé comme le reste des places financières européennes par les craintes sur la croissance mondiale. La Bourse de Toronto, déjà en mode correction après avoir perdu 10% depuis son sommet de septembre, poursuit sa désescalade.

Voici l'état de la situation vers 13h30:

À Toronto, le S&P/TSX cède 334 points ou 2,45% à 13 692

À New York, le S&P 500 recule de 56 points ou 3% à 18 823

Le Dow Jones laisse tomber 443 points ou 2,7% à 15 869

Le Nasdaq se déleste de 108 points ou 2,57 % à 4 174.

Les titres du secteur de l'énergie souffrent encore. Le secteur perd 3,27 % à Toronto, le plus fort déclin. Les financières perdent pour leur part 2,07%.

La liste des nouveaux creux en 52 semaines s'allonge à Toronto. Transat A.T, Transcontinental (éditeur de Les Affaires), Power Corp, Groupe MTY, Lumenpulse, Domtar figurent parmi les sociétés québécoises qui ont touché un bas annuel depuis hier. De rares titres réussissent à surmonter la tendance baissière, dont la société aurifère montréalaise Semafo (Tor., SMF, 4,42$), qui gagne 6 %.

Le dollar canadien, qui a touché un creux en cinq ans mercredi matin, a renversé la vapeur. Vers 10h40, il gagne 0,19% face à la devise américaine pour se négocier à 88,68 cents US.

Wall Street avait terminé sur une note contrastée mardi, reprenant son souffle après une forte dégringolade dans un marché tournant son attention vers les résultats d'entreprises: le Dow Jones avait lâché 0,04% à 16.315,19 points tandis que le Nasdaq avait gagné 0,32% à 4.227,17 points.

"Les prémices de la tendance baissière ont été posées (mardi en fin de séance) quand les prix du pétrole se sont effondrés et que les principaux indices ont rendu la majeure partie des gains enregistrés plus tôt dans la journée», a commenté Patrick O'Hare de Briefing.com.

«Elle a ensuité été alimenté par les chiffres sur l'inflation en Chine», descendue en septembre à son plus bas niveau depuis près de cinq ans, de quoi renforcer les craintes de tensions déflationnistes dans la deuxième économie mondiale.

Plus tard les informations en provenance de la zone euro n'étaient pas plus encourageantes, avec notamment une inflation en Allemagne, moteur de l'économie européenne, à son plus bas niveau depuis 2010.

Alors que les investisseurs espéraient jusqu'à présent que les Etats-Unis puissent échapper au ralentissement de l'économie à l'oeuvre dans plusieurs régions du monde, les statistiques américaines diffusées avant l'ouverture ont enfoncé le clou.

Les ventes de détail dans le pays ont notamment régressé plus fortement que prévu en septembre, marquant leur premier recul depuis janvier. L'activité manufacturière de la région de New York a ralenti fortement en octobre, selon l'indice Empire State publié par l'antenne de New York de la Réserve fédérale américaine (Fed).

«Les faiblesses macroéconomiques associées à l'apparente incapacité des politiques monétaires à les combattre placent actuellement le marché dans une sorte de stupeur vendeuse», a estimé Patrick O'Hare. Et les résultats d'entreprises meilleurs que prévu de grandes entreprises comme Bank of America ou Intel ne suffisaient pas à contrecarrer la tendance baissière.

Le marché obligataire évoluait en nette hausse, signe d'un intérêt accru des investisseurs pour des actifs considérés généralement comme une valeur sûre.

Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé sous la barre de 2% pour la première fois depuis juin 2013, évoluant à 1,988% contre 2,206% mardi soir.

Celui des bons à 30 ans se repliait à 2,775% contre 2,957% la veille. Il était alors passé sous le seuil des 3% pour la première fois depuis mai 2013.

 

 

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