Le pétrole sape l’humeur sur les parquets.

Voici l’état de la situation à la fermeture des marchés :

À Toronto, le S&P/TSX baisse de -0,23% à 13636,97 points.

À Wall Street, le SP500 régresse de -0,11% à 2080,48 points.

Le Dow Jones recule de -0,18% à 17894,52 points.

Le Nasdaq régresse quant à lui de -0,15% à 4938,51 points.

Le dollar canadien avance de 0,24% à 0,78 $US.

L’action de Bombardier bondit de 5,88 % à 1,63$ à la faveur du dévoilement de la vente de 75 appareils CSeries au transporteur Delta, plus 50 options. La nouvelle selon laquelle l'entreprise a refusé l'aide d'Ottawa a ralenti la progression du titre en fin de journée. 

Le pétrole descend

Cette journée de pause, longtemps fixée autour de l'équilibre, a suivi un essoufflement similaire constaté sur les Bourses européennes et asiatiques, avec l'excuse d'un net repli des cours du pétrole et sans remettre en cause la hausse enregistrée sur la semaine.

"Après des mouvements aussi importants on tend à faire une petite pause, je ne crois pas que ce soit une grande surprise (..) et cela n'empêche pas l'appétit qu'on voit pour les petites capitalisations", a commenté Michael Gayed, chez Pension Partners.

"Les résultats positifs de Citigroup et une nouvelle dose de statistiques chinoises meilleures que prévu ont compensé la chute des cours du pétrole et des chiffres américains décevants sur le moral des ménages et la production industrielle", ont résumé de leur côté les analystes de Charles Schwab.

Pour Art Hogan, chez Wunderlich Securities, le maintien des cours du pétrole au-dessus du seuil psychologique des 40 dollars aidait les investisseurs en actions à minimiser leur chute, surtout motivée par la prudence avant la réunion des grands pays producteurs dimanche.

Ce repli contenu du baril de brut, "c'est quelque chose dont on peut s'accommoder", a dit M. Hogan.

Quant aux chiffres chinois parus dans la nuit, ils ont donné des arguments à la fois aux optimistes et aux pessimistes: la Chine a vu sa croissance ralentir de nouveau au premier trimestre, mais la deuxième économie mondiale a repris des couleurs en mars, avec notamment une vigoureuse accélération de la production industrielle.

"La déception que pourrait susciter cette statistique c'est qu'elle sape un peu les arguments en faveur de mesures de relance supplémentaires" dans l'Empire du Milieu, estimait Patrick O'Hare, chez Briefing.

Apple inquiète

Le géant informatique Apple a lâché 2,01% à 109,85 dollars. Des prévisions décevantes de deux de ses sous-traitants, Taiwan Semiconductors et Largan Precision, font douter de la solidité de la demande pour ses produits, et l'agence Nikkei a assuré qu'il allait ralentir la production de ses iPhones ce printemps.

Le constructeur automobile General Motors, qui a dû rappeler plus d'un million de camionnettes à plateau (pickups) dans le monde pour un problème de ceinture de sécurité, a cédé 0,52% à 30,56 dollars

La banque Citigroup, qui avait débuté la journée en hausse, a finalement cédé 0,13% à 44,92 dollars, marquant un palier après plusieurs séances de hausse. Ses résultats ont été moins mauvais que prévu, malgré une augmentation des réserves pour se protéger de défauts de paiement éventuels dans le secteur pétrolier.

Plombé par le recul des cours du pétrole, le secteur des entreprises énergétiques a perdu 1,26%. La société de services pétroliers Halliburton a cédé 0,29% à 38,27 dollars, et la major Chevron 0,77% à 97,23 dollars.

La banque d'affaires Goldman Sachs, qui doit publier ses résultats mardi, a perdu 1,49% à 158,52 dollars, alors que selon l'agence Bloomberg elle s'est engagée dans un vigoureux programme de réduction des coûts.

Le portail internet Yahoo! a perdu 1,78% à 36,51 dollars, sa direction étant accusée dans un article du New York Times d'entraver les demandes d'informations présentées par des repreneurs potentiels d'une grande partie de ses actifs.

Enfin, la société de services informatiques Polycom a perdu 2,04% à 12,02 dollars, en dépit d'une offre de rachat à près de 2 milliards de dollars avancée par son concurrent canadien Mitel (-9,64% à 7,12 dollars).

Le marché obligataire montait. Vers 20h20 GMT le rendement des bons du Trésor à dix ans reculait à 1,753% contre 1,794% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,560% contre 2,603% précédemment.