Photo : Bloomberg
Après un rythme de croisière sans tempête, Wall Street a enregistré sa pire baisse relative depuis 3 mois. Le spectre d’un défaut désordonné de la Grèce et le ralentissement de l’économie chinoise ont sapé le moral des investisseurs.
Les bourses de New York et de Toronto ont enregistré des retraits d’entre 1,5% et 2% en cours de séance.
Tant pour le S&P/TSX à Toronto que pour le S&P 500 à New York, les dix secteurs qui pondèrent ces indices sont en baisse. Des deux côtés de la frontière, les plus fortes baisses proviennent des services financiers, de l’énergie, des industriels et des matières premières.
Lire aussi: Cinq titres qui dégringolent
À Toronto, les trois principaux secteurs mènent le retrait. Une demi-heure avant la fermeture, le secteur des matières premières perd 2,93%, celui de l’énergie chute de 2.88% et le secteur financier enlève 1,43%.
Les investisseurs se retrouvent confrontés à leurs deux pires craintes. La Grèce doit obtenir un appui suffisant de la part de ses créanciers privés en vue d’approuver un plan de réduction de sa dette de 53%, avant le 8 mars prochain. Le temps presse et les investisseurs se demandent si la Grèce disposera du temps nécessaire pour exécuter le plan, sans quoi elle serait poussée vers un défaut désordonné.
Aussi, les investisseurs digèrent l’abaissement des prévisions économiques chinoises, annoncées lundi. Le gouvernement a abaissé ses prévisions de croissance de 8,5% à 7,5% pour l’année 2012.
Ces craintes pèsent sur le secteur des ressources naturelles et de l’énergie. L’indice CRB des ressources naturelles est en baisse de 1,57%. Le pétrole et l’or perdent plus de 1,5%.
Signe du regain d’incertitude qui frappe les marchés, l’indice de volatilité VIX du S&P 500 a bondi de 16% à 21 points.
Le dollar canadien est tombé sous la parité alors que les investisseurs se réfugient du côté du dollar américain. L’indice du dollar américain, qui mesure la variation du billet vert par rapport aux principales devises étrangères, a progressé de 0,66%.
Une correction anticipée
La baisse de mardi était attendue par les observateurs de la faune boursière. Avec une progression de près de plus de 8% pour le S&P 500 depuis le début de l’année, les commentateurs s’entendaient depuis déjà plusieurs jours sur l’imminence d’une correction.
Lundi, Jean-René Ouellet, analyste financier de Valeurs mobilières Desjardins, notait que la Bourse américaine n’avait pas connue de baisse de plus 1,1% depuis 70 jours. C’est la plus longue période depuis 1968.
À la fermeture, voici l’état de la situation à Toronto et New York :
— Le S&P/TSX perd 225 points, ou 1,80 %, à 12 298 points;
— Le Dow Jones régresse de 203 points, ou 1,57%, à 12 759 points;
— Le S&P 500 descend de 21 points, ou 1,54 %, à 1 343 points;
— Le Nasdaq enlève 40 points, ou 1,36 %, à 2 910 points;
— Le baril de pétrole se déprécie de 1,86 $ US, ou 1,74%, à 104,86 $ US;
— L’once d’or se déprécie de 29,80 $ US, ou 1,75 %, à 1 674,60 $ US;
— Le dollar canadien baisse de 0,65 cent US, ou 0,65 %, à 99,90 cents US.
