(Photo: Bloomberg)
Wall Street suit un mouvement d'inquiétude général des marchés mondiaux, la Bourse de Tokyo ayant cédé plus de 1% et l'Eurostoxx 50, représentatif des places de la zone euro, près de 2,5%.
À Toronto, le S&P/TSX a terminé la journée sur un plongeon de 373,99 points, ou de 2,8%, à 13 004,58 points. Les secteurs des matériaux (-3,3%) et de l'énergie (-2,2%) tiraient notamment l'indice phare de la Bourse torontoise vers le bas.
Le dollar canadien s'échangeait à 74,77 cents US, en baisse de 0,33 cent par rapport à la fermeture, vendredi.
À New York, le S&P 500 a reculé de 49,55 points, ou de 2,57%, à 1 881,79 points.
Le Dow Jones a perdu 312,78 points, ou 1,92%, à 16 001,89 points..
Le Nasdaq a cédé 142,53 points, ou 3,04%, à 4 543,97 points.
Le titre de Valeant a clôturé la séance sur une baisse de 16,5%. Des élus démocrates veulent que la Chambre des représentants somme Valeant, via une citation (subpoena), de fournir des documents sur ses augmentations «massives» de prix effectuées en début d'année sur deux médicaments matures contre les problèmes cardiovasculaires.
Les titres de BlackBerry (TOR: BB) Reitmans (TOR: RET.A), Potash Corporation (TOR: POT), Teck Resources (TOR: TCK.B) et Danier Leather (TOR: DL) ont tous touchés un creux annuel.
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L'économie chinoise inquiète
«Les inquiétudes sur la croissance chinoise s'accroissent et continuent à plomber les marchés de matières premières», les cours du pétrole ayant cédé plus d'un dollar le baril à New York, ont mis en avant les experts de la maison de courtage Charles Schwab.
Parmi les autres éléments d'incertitudes, les investisseurs continuent à s'interroger quant au calendrier que suivra la Réserve fédérale (Fed) pour relever ses taux, actuellement presque nuls, et se demandent si le bras de fer entre le président démocrate Barack Obama et les élus républicains, majoritaires au Congrès, risque d'aboutir à un blocage budgétaire.
Pour certains analystes, c'est moins des mauvaises nouvelles spécifiques que l'absence d'élément de soutien qui fait plonger le marché.
«Il n'y a rien de nouveau d'un point de vue concret», a jugé David Levy, de Kenjol Capital Management, estimant que certains investisseurs étaient tentés d'accélérer le mouvement de vente pour des raisons comptables à l'approche de la fin du trimestre.
«Dans l'ensemble, les secteurs à la traîne continuent à enregistrer de très mauvaises performances, comme l'énergie», a-t-il souligné. «Et ceux qui étaient à une époque en tête, comme la santé, sont aussi en train de beaucoup souffrir aujourd'hui.»
Le secteur de la santé souffre notamment de la fronde contre la hausse excessive des prix des médicaments aux États-Unis, qui faisait particulièrement plonger le titre du groupe pharmaceutique canadien Valeant (-16,83% à 165,90 dollars) sur sa cotation new-yorkaise à la suite d'accusations d'élus américains.
Le marché de la dette, vers lequel se tournent souvent les investisseurs en cas d'incertitudes, montait nettement, le rendement des bons du Trésor à dix ans baissant à 2,097%, contre 2,165% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,877%, contre 2,960%.
