1. Contexte
Wall Street va amorcer la séance sur une note hésitante jeudi, les investisseurs souspesant toujours le compte-rendu de la Réserve fédérale. Les «minutes» montrent que les responsables de la politique monétaire sont de plus en plus convaincus de la nécessité de relever les taux d’intérêt pour limiter l’accélération de l’inflation.
2. Prévisions
Les indices S&P 500, Dow Jones et Nasdaq s'élèvent de respectivement 0,25%, de 0,04% et de 0,10% dans les négociations précédant l'ouverture officielle.
Le baril de pétrole Brent, la référence au Québec, recule de 0,15% à 65,32$US.
3. À l'étranger
En Asie, les Bourses ont terminé sur une note contrastée. L'indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong a chuté de 1,48% et le Nikkei de Tokyo a perdu 1,07%, mais l'indice composite de la Bourse de Shanghai a bondi de 2,17%.
Les principales Bourses européennes sont en baisse à la mi-séance. Le CAC 40 de Paris cède 0,38%, le DAX de Francfort perd 0,64% et le FTSE 100 de Londres laisse tomber 0,88%.
«Les minutes (de la banque centrale américaine) ont confirmé, par la confiance affichée, le redressement de l'inflation et le dynamisme de la croissance de l'économie américaine, renforçant le sentiment que la Fed pourrait bien remonter ses taux directeurs trois voire quatre fois cette année», a résumé dans une note Franklin Pichard, directeur général délégué de Kiplink Finance.
Les commentaires de la Fed ont envoyé les marchés actions américains dans le rouge tandis que le dollar s'est fortement apprécié et que le taux d'emprunt américain à dix ans des Etats-Unis a signé mardi un nouveau plus haut depuis 2014.
«Globalement, on rejoue le scénario de début février», a souligné M. Pichard.
Après la Fed, c'est au tour de la Banque centrale européenne (BCE) de publier ce jeudi le compte-rendu de sa dernière réunion de politique monétaire du 25 janvier.
Du côté des indicateurs, le climat des affaires en France a encore légèrement fléchi en février, comme en janvier, tandis que les prix à la consommation ont augmenté de 1,3% en janvier sur un an, soutenus par l'accélération de la hausse des prix des services et de l'énergie.
La croissance économique au Royaume-Uni a pour sa part été révisée en légère baisse à 1,7% en 2017 (contre une précédente estimation de 1,8%), soit un coup de frein par rapport au 1,9% de 2016 sur fond de Brexit, selon une deuxième estimation officielle publiée jeudi.
De son côté, le moral des entrepreneurs allemands a reculé plus qu'attendu en février pour s'établir à 115,4 points, avec un repli marqué des attentes pour les prochains mois, selon le baromètre Ifo publié jeudi.
4. Agenda
Au Canada, les ventes au détail de décembre retiendront l'attention. Les économistes prévoient un recul de 0,1%.
Aux États-Unis, on attend les demandes initiales d'assurance-chômage pour la semaine terminée le 16 février.
L'indicateur avancé de janvier sera aussi dévoilé. Sinon, trois dirigeants de la Réserve fédérale prononcent des discours en cours de journée.
5. Titres en action
Raymond James retire Bombardier(BBD.B, 3,85$) de sa liste de titres privilégiés du moment en raison de son appréciation de 37% depuis qu’il a été ajouté parmi les actions les plus recommandées, le 17 octobre dernier. La firme ajoute par ailleurs Canfor(CFP, 30,90$) et Superior Plus(SPB, 12,36$) à sa liste de titres les plus chaudement recommandés du moment. Les québécoises Groupe CGI(GIB.A, 73,98$) et Boralex(BLX, 23,18$) figurent parmi les titres de prédilection de Raymond James.
Richard Tse, de la Financière Banque Nationale, réitère son optimisme à l’égard du Groupe CGI(GIB.A, 73,98$) après avoir tenu des rencontres entre des investisseurs institutionnels et la direction de l’entreprise montréalaise. Déjà positif à l’égard de CGI, l’analyste est ressorti de ces rencontres encore plus optimiste, notamment en ce qui a trait à l’accélération de la croissance. Il laisse sa recommandation à surperformance et sa cible à 85$.
L’épicier Loblaw(L, 65,31$) a affiché un bénéfice supérieur aux attentes au quatrième trimestre, la société ayant réussi à augmenter ses ventes dans les établissements ouverts depuis au moins un an en dépit d’une vive concurrence et de son implication dans le scandale du prix du pain. Son bénéfice par action ajusté s’est établi à 1,13$, comparativement à 0,97$ l’action au même trimestre il y a un an. Les analystes attendaient un bénéfice de 1,11$ par action. Les revenus, de 11,03G$, sont pour leur part conformes aux prévisions. Le détaillant a notamment profité de la vigueur des ventes dans le secteur de la pharmacie, en hausse de 3,6%. Le titre de Loblaw a reculé de 5,3% au cours de la dernière année.
La Banque CIBC(CM, 116,47$) a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre, grâce à une belle tenue de l’ensemble de ses divisions. Le cinquième prêteur en importance au pays a dégagé un bénéfice de 3,18$ par action, tandis que les analystes visaient un bénéfice de 2,83$ l’action. L’institution a par ailleurs annoncé une hausse de son dividende trimestriel, qui passera de 1,30$ à 1,33$ par action pour la période se terminant le 30 avril.
Le spécialiste de l’emballage CCL Industries(CCL.B, 58$) a dégagé un bénéfice ajusté de 0,83$ par action, en hausse de 40,7% sur la même période de l’an dernier. Les analystes attendaient en moyenne un bénéfice de 0,63$ l’action. Les ventes ont progressé de 16,6% à 1,23G$, ce qui est conforme aux attentes des analystes. La baisse du taux d’imposition aux États-Unis compensera en partie pour la hausse des coûts des matières premières, souligne la direction dans un communiqué.
