Wall Street évoluait en hausse mardi, tout en restant d'humeur hésitante, entre des indicateurs économiques encourageants aux États-Unis et des inquiétudes très vives pour la Grèce, toujours sans gouvernement: le Dow Jones prenait 0,36% et le Nasdaq 0,71%.
À Toronto, on observe la même hésitation, mais dans le sens inverse alors que le S&P/TSX est retourné au rouge. L’indice canadien perd 50 points, ou 0,43%, à 11 437 points.
Vers midi, le Dow Jones Industrial Average avançait de 45,33 points à 12.740,68 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 20,73 points à 2.923,31 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 montait de 0,32% (+4,28 points) à 1.342,63 points.
Passant brièvement en territoire négatif en cours d'échanges, les investisseurs s'inquiétant d'un renforcement continu du dollar face à un euro plombé par l'échec des négociations politiques en Grèce, le Dow Jones s'est ensuite ressaisi, avant de s'installer plus fermement dans le vert à la mi-séance, à l'instar des autres indices. L'incertitude du marché est "vraiment liée, à mon avis, à un très fort rebond du dollar face à l'euro qui finit toujours par se traduire de manière négative sur le marché américain", a commenté Gregori Volokhine, stratège du département actions de Meeschaert New York.
Dès les premières informations sur l'échec des négociations pour la formation d'un gouvernement grec, l'euro a décroché en cours de matinée face au dollar, tombant sous le seuil de 1,28 dollar pour la première fois depuis quatre mois. "Le fantôme grec ne disparaît pas et continue à s'agiter, ce qui pèse toujours lourdement sur la tendance", a continué M. Volokhine. Des chiffres économiques globalement bien perçus sans être brillants aux Etats-Unis ne parvenaient que partiellement à stabiliser le marché.
Ainsi, l'accélération plus forte que prévu de l'activité manufacturière dans la région de New York était contrebalancée par un fort ralentissement de la hausse des ventes au détail qui ont enregistré leur hausse la plus faible, à 0,1%, depuis le début de l'année, par rapport au mois de mars, selon des chiffres officiels. Cet ensemble de statistiques "est correct, traduisant une tendance, même modeste, à la croissance" de l'économie américaine, a noté sans enthousiasme Jennifer Lee, de BMO Capital Markets.
En outre, en Europe, les données macroéconomiques accentuaient ce timide retour de la confiance, l'économie allemande rebondissant de 0,5% au premier trimestre, bien plus que prévu, selon des chiffres préliminaires publiés mardi. JPMorgan Chase repartait en hausse, prenant 2,77% à 36,78 dollars quelques jours après la révélation d'une perte de courtage d'au moins 2 milliards de dollars.
Les titres des plus grosses banques américaines se reprenaient également, comme Bank of America (+1,22% à 7,44 dollars), Goldman Sachs (+1,46% à 101,23 dollars), Citigroup (+0,57% à 28,30 dollars) ou encore Morgan Stanley (+0,45% à 14,36 dollars).
L'action du site internet spécialiste des bonnes affaires Groupon décollait mardi de 16,24% à 13,64 dollars, portée par des résultats trimestriels meilleurs qu'attendus, le marché saluant une nette augmentation du chiffre d'affaires. Le distributeur en ligne Amazon s'appréciait de 2,88% à 229,36 dollars après une hausse de sa recommandation par des analystes. Le groupe américain de cosmétiques Avon Products s'enfonçait de 10,32% à 18,59 dollars après le retrait de l'offre de rachat de son concurrent Coty, annoncé dans un communiqué dans la nuit de lundi à mardi.
Le spécialiste américain du bricolage Home Depot abandonnait 2,02% à 48,87 dollars en dépit d'une révision à la hausse mardi de sa prévision de son résultat annuel. L'éditeur américain de jeux en ligne Zynga, qui édite huit des dix jeux les plus populaires sur Facebook, continuait de s'envoler en Bourse à quelques jours de l'entrée sur le marché du géant des réseaux sociaux, s'appréciant de 8,36% à 8,61 dollars. Le marché obligataire, très indécis, évoluait en légère hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait légèrement à 1,783% contre 1,788% lundi soir, et celui à 30 ans à 2,941% contre 2,949%.
