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Le secteur de la finance a eu beau tenter de tirer vers le bas les Bourses à New York et Toronto, la ville reine a tout de même progressé jeudi grâce à l'or qui dicte la tendance depuis quelques jours.
« L'or est vraiment roi. C'était le cas hier, alors que son prix n'a pas baissé même si le dollar américain a reculé, et c'est encore le cas aujourd'hui », a commenté Sébastien Lavoie, économiste chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne avant la fermeture des marchés.
Les sociétés aurifères ont profité du prix de l'or qui a continué de s'échanger à des prix records. Même si la plupart des grandes banques canadiennes ont reculé, l'indice phare de Toronto réussit tout de même à faire des gains, grâce aussi à des rebonds pour Research in Motion et Potash Corp.
À New York cependant, Wall Street affiche un léger recul, affecté par des prévisions décevantes de la société d'expédition FedEx, dont les résultats servent d'indicateur du niveau d'activité économique. Le titre de la compagnie a d'ailleurs reculé de presque 3,7 %.
« Les données étaient un peu contradictoires à l'ouverture », a observé M. Lavoie. Si les demandes d'assurance-emploi ont enregistré un quatrième recul hebdomadaire de suite, on voit toujours un ralentissement du côté de l'activité industrielle, ajoute-t-il.
« Par contre, il est clair qu'il faut oublier tout scénario de récession à double creux, et les marchés semblent l'avoir compris depuis deux semaines » a conclu l'économiste.
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Le S&P/TSX a gagné 28,51 points, à Toronto, à 12 173,35 points, une hausse de 0,35 %.
L'once d'or de son côté a gagné 5,10 $ US, ou 0,4 %, à 1 273,80 $ US, après avoir atteint en cours de séance un sommet historique de 1 279,50 $ US.
Le S&P 500 à New York a lâché 0,41 point, ou 0,04 %, à 1 124,66 points. Le Dow Jones pour sa part a avancé de 22,10 points, ou 0,21 %, à 10 594,83 points, et le Nasdaq a monté de 1,93 point, à 2 303,25 points, un gain de 0,08 %.
Le baril de pétrole a chuté sous la barre des 75 $ US et a reculé de 1,45 $ US, ou 1,9 %, à 74,57 $ US, suite à la réouverture prochaine d'un pipeline alimentant le centre-ouest des États-Unis.
Le dollar canadien a perdu 0,04 cent US, à 97,43 cents US, mais demeure tout près d'un sommet en six semaines depuis que le Japon a décidé hier d'intervenir hier pour rabaisser la valeur de sa devise, le yen.
L'emploi encourage, FedEx relativise
Le nombre de demandes d'assurance-emploi aux États-Unis a connu une baisse pour une quatrième de suite. Le recul est cependant léger puisque le nombre total de nouvelles réclamations pour la semaine dernière a été de 450 000, en baisse de 3000 par rapport à la semaine précédente.
Cependant, l'expéditeur FedEx a divulgué ses résultats du premier trimestre de 2011, en plus de ses prévisions pour le deuxième trimestre et pour l'ensemble de son exercice 2011. Si le bénéfice a doublé au premier trimestre, les prévisions sont en deçà des attentes, tant pour le prochain trimestre que pour l'ensemble de l'année financière 2011.
Les résultats et les prévisions de FedEx sont souvent considérés par les investisseurs comme un indicateur de l'activité économique et de l'intensité des échanges commerciaux.
Moins d'action qu'à l'habitude sur Wall Street
Par ailleurs, il semble y avoir moins d'action qu'à l'habitude du côté de Wall Street, alors qu'à Toronto, on semble se maintenir.
En septembre 2009, il s'est échangé un peu plus de 24 milliards d'actions parmi les sociétés inscrites au S&P 500, alors qu'en date d'hier, 9,6 milliards d'actions ont changé de main depuis le début du mois. Cela représente un peu moins de 40 % du volume transigé l'an dernier, alors qu'on vient de franchir la mi-parcours en septembre.
Du côté de Toronto, 4,5 milliards d'actions de sociétés inscrites au S&P/TSX ont été négociées en septembre 2009. En date d'hier, le compte était d'un peu plus de 2,3 milliards depuis le début du mois, soit presque 52 % du volume transigé l'an dernier.
