Une loi qui date de 200 ans pourrait coûter 870M$ à Amaya

Publié le 24/12/2015 à 12:06, mis à jour le 24/12/2015 à 12:51

Une loi qui date de 200 ans pourrait coûter 870M$ à Amaya

Publié le 24/12/2015 à 12:06, mis à jour le 24/12/2015 à 12:51

Par lesaffaires.com

Photo: Shutterstock

Le spécialiste du jeu en ligne montréalais Ayama(Tor., AYA) a été condamné par un juge d'État du Commonwealth du Kentucky à verser une compensation de 870M$US à des joueurs de poker en ligne de l’État américain qui ont subi des pertes au cours d’une période allant de 2006 à 2011. Le jugement repose sur une loi qui date... d'il y a 200 ans.

Dans sa décision, le juge a accordé des dommages‑intérêts de 290 millions de dollars américains en novembre, qu'il a triplés à environ 870 millions de dollars américains mercredi.

L’entreprise dirigée par le trentenaire David Baazof a indiqué par voie de communiqué qu’elle entend contester le jugement. «Il s'agit d'une utilisation abusive plutôt frivole et démesurée d'une loi d'état désuète visant à enrichir par des honoraires conditionnels les avocats des demandeurs embauchés par le Commonwealth plutôt que les gens du Kentucky», a dit dans un communiqué Marlon Goldstein, vice-président-directeur, expansion de l'entreprise et directeur des affaires juridiques d'Amaya.

La société montréalaise explique que le Kentucky s'est fondé sur une loi bicentenaire qui visait à permettre à des personnes qui ont subi des pertes de jeux à poursuivre leurs concurrents. «Cette loi n'a pas été adoptée afin de permettre au Commonwealth d'intenter une poursuite et de récupérer ces pertes à son propre avantage», fait valoir Amaya. Elle ajoute qu'aucun autre État de l'Union n'a intenté de poursuite «en vertu de ce type de loi désuète afin de récupérer des pertes de jeu présumées au nom d'un État».

Soulignons que la poursuite a été déposée avant que Amaya n’acquiert PokerStars pour 4,9 milliards de dollars, en août 2014.

Amaya a donc d'autres cartes dans son jeu. Une somme de 300M$ a été placée dans une fiducie en guise de protection dans ce dossier, que Amaya tentera de récupérer auprès des anciens propriétaires de PokerStars si les entreprises acquises sont tenues de verser quelque somme que ce soit après avoir épuisé tous leurs recours judiciaires.

Un analyste parie encore sur le potentiel d'Amaya

Dans la foulée des récents développements, le titre d'Amaya a touché un nouveau creux en 52 semaines, en baisse de 6%.

Kevin Wright, de Canaccord Genuity, garde néanmoins confiance. Dans une note publié jeudi matin, il explique les risques associés à ce jugement. Si le pire scénario se concrétise, soit que Amaya échoue avec ses appels en cour et qu’elle ne puisse récupérer les 300M$US placés en fiducie, la cible de l’analyste pourrait diminuer de 3$. Si les appels en cour prennent plus de quatre ans à se concrétiser, cela réduira la cible de 2,50$.

Cela dit, l'analyste de Canaccord maintient sa cible de 42$ et juge que le titre demeure attrayant. Au cours actuel de 17,26$, la cible de l'analyste représente une apprétiation potentielle de 143%.

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