Trois mille milliards de pertes, les haussiers toujours optimistes

Publié le 05/02/2014 à 10:22

Trois mille milliards de pertes, les haussiers toujours optimistes

Publié le 05/02/2014 à 10:22

Par Thomas Cottendin

Photo: Bloomberg

Sortir du marché ou conserver? : telle est la question… Pour plusieurs investisseurs haussiers, la situation des pays émergents qui a fait perdre 3 000 G$ US aux marchés boursiers mondiaux n’est certainement pas une raison suffisante pour vendre.

Michael Shaoul, président de Marketfield Asset Management, une firme de New York, a déjà observé un recul de plus de 5% du marché américain à dix-huit reprises depuis 2009. Et il a été récompensé dix-huit fois pour avoir maintenu ses positions haussières.

À l’instar de M. Shaoul, les investisseurs haussiers subissent un nouveau test actuellement à cause de la situation dans les pays émergents, qui a déjà effacé 3 000 G$US de valeur boursière aux marchés mondiaux.

«C’est un vrai marché haussier», a affirmé Michael Shaoul, à Bloomberg. Le gestionnaire a vu son actif sous gestion bondir de 400 M$ en 2008 à 21 G$ actuellement. «Ce qui se passe dans les marchés haussiers, c’est qu’ils performent bien et qu’ils sont occasionnellement interrompus dans leur course par un choc exogène».

Ce n’est jamais simple de faire des projections, concède M. Shaoul. Tandis que les marchés commencent à piquer du nez, les fondamentaux qui rendaient les marchés développés relativement stables sont intacts, soutient-il. Les profits des entreprises ont augmenté à leur rythme le plus rapide en deux ans lors du dernier trimestre et les économistes ont rehaussé leurs projections pour la croissance américaine pour la première fois en un an, note-t-il.

«Ce mouvement [haussier] a un début, un milieu et une fin», dit l’expert qui a battu 99% de ses pairs au cours des trois dernières années. «Et la fin se traduira par d’importantes occasions d’achat aux États-Unis».

De son côté, James Paulsen, stratège en chef de Wells Capital Management à Minneapolis, remarque qu’à chaque fois que les marchés sont à la baisse, on se demande: mais que ce passe-t-il ? Quand est-ce que ça va s’arrêter? «J’aime acheter actuellement, avec cette peur d’une crise liée aux pays émergents.»

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Bien que les marchés des pays développés tanguent, «les États-Unis est toujours le marché dominant et le restera encore pour plusieurs années», a dit Bob Decker, gestionnaire de portefeuille chez Aurion Capital Management, à Toronto.

«L’économie se dirige encore dans la bonne direction, les politiques monétaires des banques centrales sont encore bénignes et une liquidité abondante est là. C’est un environnement ou les actions font généralement bien», dit M. Decker.

Au 15 janvier, le S&P 500 affichait une perte de 5,8% en 2014, après avoir touché un sommet de 1 848 points. Il s'agissait de son premier recul de plus de 5% depuis juin 2013. En avril et en octobre 2011, l’indice élargi américain s’était replié de 19,4%...

«Les négociateurs à court terme ont vu les cours baisser à tel point qu’ils ont franchi à la baisse un support technique, l’argent est donc passé des actifs risqués aux actifs sans risque», explique Walter Hellwig, de BB&T Wealth Management à Birmingham. «Pour les investisseurs qui ont un horizon de placement à long terme, c’est une situation où ils doivent s’asseoir et attendre, ce n’est certainement pas le temps de mettre ses actions aux vidanges».

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