Taux: survol des économistes après la décision de la Banque du Canada

Publié le 03/09/2014 à 12:02

Taux: survol des économistes après la décision de la Banque du Canada

Publié le 03/09/2014 à 12:02

Par Yannick Clérouin

Cela fait désormais quatre ans que les taux d’intérêt demeurent au même niveau au Canada. D’après les commentaires du grand patron de la Banque du Canada, Stephen Poloz, il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils remontent avant environ un an. Tour d’horizon des commentaires des économistes à la suite de la décision de la banque centrale.

1-Les récents développements économiques ont été plutôt positifs au pays, mais les incertitudes demeurent nombreuses, signale Benoit P. Durocher, économiste principal de Desjardins. «Selon toute vraisemblance, les incertitudes entourant les perspectives économiques continueront dans les prochains trimestres de faire contrepoids aux risques associés aux déséquilibres dans le secteur des ménages. Le taux cible des fonds à un jour devrait donc demeurer à 1% pour encore environ un an.»

2-La Banque du Canada a signalé que les capacités excédentaires dans l’économie du pays devraient se résorber au cours des deux prochaines années. Autrement dit, les usines ne tournent pas à plein régime et le marché de l’emploi demeure encore chancelant. «En fonction de nos projections de croissance, nous continuons de prévoir que la prochaine décision de la Banque du Canada sera une hausse du taux directeur, qui devrait probablement intervenir au deuxième trimestre de l’année prochaine», disent les économistes Paul-André Pinsonnault et Krishen Rangasamy, de la Banque Nationale, tout en précisant que les autorités monétaires du pays se sont gardé une certaine latitude en notant les risques associés aux déséquilibres dans le secteur des ménages n’ont pas diminué.

3-Arlene Kish, économiste principale pour la firme américaine IHS Global Insight, est plus nuancée. À son avis, les taux d’intérêt peuvent toujours évoluer à la hausse comme à la baisse, tout dépendant de la progression de l’inflation et de l’économie. «Pour l’heure, nous continuons de croire qu’une hausse de taux d’intérêt est envisageable plus tard en 2015. L’économie et l’inflation progressent comme prévu, donc tous les ingrédients se placent lentement ensemble pour que les capacités excédentaires dans l’économie se résorbent.»

4-BMO Marché des capitaux a pour sa part reporté à plus tard une hausse des taux d’intérêt. Tandis que la plupart des économistes prévoient un premier tour de vis vers la mi-année, BMO anticipe plutôt une remontée du taux directeur en octobre 2015.

5-Sébastien Lavoie, économiste en chef adjoint de la Banque Laurentienne, croit que la décision de la Banque du Canada sera influencée par les banques centrales d'autres pays, dont les États-Unis. «Même si le gouverneur Poloz a mentionné à Jackson Hole lors d’une entrevue médiatique qu’il tracerait son propre chemin indépendamment de celui que prendra Janet Yellen, la vigueur de l’économie américaine nous mène néanmoins à prévoir que le prochain mouvement du taux directeur au Canada sera à la hausse plutôt qu’à la baisse. Nous prévoyons encore une hausse cumulative de 50 points de base du taux cible de financement à un jour fin 2015, bien que le risque est que le tout soit reporté en 2016.»

6-Dawn Desjardins, économiste en chef adjoint à la Banque Royale, croit de son côté que l'accélération de l'économie tant canadienne qu'américaine au troisième trimestre, jumelée au redressement du marché immobilier canadien forcera les autorités monétaires à parler d'une hausse de taux avant la fin de 2014. «Il est toutefois probable que la Banque continuera de maintenir son taux directeur à 1% jusqu'en 2015.

7-Le cabinet indépendant Capital Economics fait une fois de plus bande à part. «Tout compte fait, nous croyons que la croissance économique et l'inflation vont probablement demeurer faibles dans un avenir prévisible. En conséquence, les taux d'intérêt devront demeurer faibles plus longtemps que ne le prévoient l'ensemble des économistes. Si un changement survenait au chapitre des taux d'ici 12 à 24 mois, nous prévoyons toujours que la probabilité est plus élevée qu'il s'agisse d'une baisse que d'une hausse», écrit David Madani, économiste canadien pour Capital Economics.

 

 

 

 

 

 

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