La remontée des taux obligataires n'est pas pour demain

Publié le 30/01/2015 à 11:19

La remontée des taux obligataires n'est pas pour demain

Publié le 30/01/2015 à 11:19

Par Jean Gagnon

Le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz. (Photo: Bloomberg)

Le taux de rendement des obligations du gouvernent du Canada est tombé cette semaine à 1,35%. C’est son plus bas de tous les temps et s’il faut en croire les experts, il ne risque pas de remonter de sitôt. Du moins pas avant le quatrième trimestre.

Évidemment, la Banque du Canada (BdC) n’est pas étrangère à cette situation. La baisse surprise de son taux directeur la semaine dernière a contribué à la baisse du taux des obligations de 10 ans, qui avait entamé l’année à 1,87%.

Il y a à peine un mois, les perspectives étaient que les taux obligataires allaient finalement monter cette année. Mais cela est maintenant beaucoup moins probable.

La BdC risque fort de baisser à nouveau son taux directeur d'un quart de point de pourcentage pour le ramener à 0,5% lors de sa prochaine réunion le 4 mars, selon la plupart des experts.

À la Financière Banque Nationale, on estime maintenant que le taux des obligations de 10 ans terminera l’année à 1,84%, sensiblement au même niveau qu’en début d’année. «Mais sous l’impulsion de la prochaine baisse de taux de la BdC en mars, le taux ne devrait pas excéder 1,53% durant les 9 premiers mois de l’année. Ce n’est qu’au quatrième trimestre qu’il remontera vers son niveau de janvier», estime la FBN.

Cette nouvelle donne a de nombreuses implications, autant pour les individus que pour les marchés financiers. D’abord, elle permettra probablement une nouvelle baisse des taux hypothécaires. De plus, elle forcera les banques à abaisser leur taux préférentiel, rendant le crédit à la consommation plus abordable.

La vie sera toutefois un peu plus difficile pour les individus qui comptent sur leurs revenus d’intérêt, pour les caisses de retraite, et pour les compagnies d’assurance qui verront se creuser encore un plus leur déficit actuariel.

Si l’on se compare, on constate qu’il y a encore place à une baisse des taux canadiens. Les taux des obligations de 10 ans ont baissé partout durant le mois de janvier, et ils sont actuellement de 0,59% en France, de 0,40% en Allemagne et de 0,20% au Japon.

Les taux du bloc européen convergent vers ceux du Japon, explique Guy Liébart, président de Gestion Sodagep. une firme de gestion de portefeuilles de Montréal. Les taux du bloc anglo-saxon (Royaume-Uni, États-Unis, Canada) demeurent les plus élevés, car ce sont les économies qui performent le mieux.

Mais dans un contexte de guerre de devises, ils risquent eux aussi de suivre ce courant à la baisse, croit le gestionnaire. «Si les flux financiers vers les États-Unis deviennent trop forts, la Réserve fédérale pourrait être contrainte de ne pas monter son taux directeur plus tard cette année comme la majorité des économistes le prévoient actuellement», dit Guy Liébart.

Il semble donc que la hausse des taux obligataires sera reportée à plus tard encore une fois.

 

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