Taux: encore trop tôt pour une hausse

Publié le 12/04/2017 à 12:28, mis à jour le 12/04/2017 à 13:03

Taux: encore trop tôt pour une hausse

Publié le 12/04/2017 à 12:28, mis à jour le 12/04/2017 à 13:03

La Banque du Canada a maintenu mercredi le taux cible du financement à un jour à 0,5%.

La banque centrale a expliqué par voie de communiqué que la croissance de l'économie mondiale se raffermit et se généralise davantage qu'elle ne l'avait anticipé dans le Rapport sur la politique monétaire (RPM) de janvier, quoiqu'une incertitude considérable entoure encore les perspectives.

Aux États-Unis, des facteurs temporaires ont pesé sur l'activité économique au premier trimestre, mais les moteurs de la croissance demeurent solides. Les États-Unis sont proches du plein emploi, contrairement à bon nombre d'autres économies avancées, dont le Canada, où il subsiste une marge notable de ressources inutilisées. Les conditions financières mondiales restent expansionnistes.

La banque prévoit que la croissance du PIB mondial passera de 3,25% cette année à environ 3,5% en 2018 et en 2019.

Au Canada, les données récentes indiquent que la croissance économique a été plus rapide que prévu dans le RPM de janvier.

Pendant le reste de cette année et en 2018 et 2019, la croissance au Canada devrait se modérer mais rester supérieure à celle de la production potentielle.

L'inflation mesurée par l'IPC se situe maintenant à la cible de 2%, en raison surtout des effets transitoires de la hausse des prix du pétrole et de la tarification du carbone dans deux provinces, de même que d'autres facteurs temporaires.

Ce que les économistes disent:

«Alors que le statu quo devrait se poursuivre tout au long de 2017, l’amélioration des conditions économiques et la résorption graduelle des capacités excédentaires devraient ouvrir la voie à une hausse du taux cible des fonds à un jour en 2018. Cette remontée pourrait même survenir un peu plus tôt que nous le pensons actuellement (soit en juillet 2018) si les bonnes nouvelles devaient se poursuivre», dit Benoit P. Durocher, économiste principal chez Desjardins.

Krishen Rangasamy et Paul André Pinsonnault, économistes pour la Banque Nationale, pensent qu’un resserrement des conditions de crédit pourrait avoir lieu aussi tôt que cette année, si les risques pour l’économie canadienne ne se concrétisent pas, notamment le commerce avec les États-Unis.

«Tandis que les capacités excédentaires continuent de se résorber, les pressions inflationnistes vont certainement s’accentuer et vont faire en sorte qu’il sera difficile[pour la Banque] de maintenir un ton concilliant. Cela ne veut pas dire qu’une hausse de taux est imminente, mais plutôt que le calcul a commencé à pivoter[...]», écrit Brian DePratto, économiste principal de la Banque TD, qui mentionne au passage qu’une première hausse de taux pourrait intervenir en 2018.

D'autres détails suivront...

À la une

Les profits d’Alphabet bondissent

25/04/2024 | AFP

La maison mère de Google a été portée par la publicité, le cloud et l’IA.

Microsoft fait mieux que prévu au premier trimestre

25/04/2024 | AFP

Dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de la Bourse, l’action Microsoft gagnait près de 5%.

Les prévisions d’Intel déçoivent

25/04/2024 | AFP

Les prévisions pour la période en cours ont hérissé le marché.