Pétrole: le baril poursuit son repli sous les 45$

Publié le 16/03/2015 à 07:11

Pétrole: le baril poursuit son repli sous les 45$

Publié le 16/03/2015 à 07:11

Par AFP

Photo: Shutterstock

Les cours du pétrole poursuivaient leur descente sous les 45$US lundi dans les échanges en Asie sous la pression du dollar fort et de la hausse de la production américaine qui met sous tension les capacités de stockage.

Après avoir dévissé vendredi, le prix du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en avril cédait 47 cents lundi, à 44,37$US, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance abandonnait 46 cents, à 54,21$US.

«La semaine en cours pourrait être plus sombre encore» pour les cours du WTI qui ont perdu 9,6% la semaine dernière et se rapprochent du plancher de janvier, esimait Michael McCarthy, analyste chez CMC Markets à Sydney.

Les prix du WTI et du Brent avaient respectivement atteint en séance 43,58 dollars et 45,19 dollars le baril en janvier avant d'entamer une phase de stabilisation au mois de février grâce à la combinaison de facteurs comme des températures plus froides dans l'hémisphère nord, des intempéries retardant les chargements en Irak ou au Koweït, ainsi que des perturbations liées aux violences en Libye.

Les cours demeurent toutefois très volatils et les fondamentaux alliant abondance de l'offre, hausse de la production et demande atone ne changent pas. « Nous voyons peu de raisons de penser que le brut puisse remonter, ni d'ailleurs descendre » significativement, relevait la société de courtage singapourienne Phillip Futures dans une note.

Les cours semblaient soutenus par la fermeture de puits de forage aux Etats-Unis mais l'Agence Internationale de l'énergie a prévenu vendredi que « derrière la façade de la stabilité, la phase de rééquilibrage qui a été déclenchée par la chute des prix n'a pas encore fait son temps ».

L'agence a pointé du doigt la croissance de l'offre américaine qui a montré jusqu'à maintenant « peu de signes de ralentissement », et a attisé les inquiétudes sur la capacité du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) à accueillir plus de pétrole brut.

Les cours de l'or noir peinaient également à cause de la cherté du dollar, monnaie dans laquelle sont libellés les échanges sur les marché pétrolier.

Du côté de la demande, les investisseurs avaient les regards tournés vers la Réserve fédérale américaine (Fed) dont le Comité de politique monétaire (FOMC) se réunit mardi et mercredi.

Ils espèrent une clarification de la position de la Fed sur l'hypothèse d'un relèvement des taux d'intérêt en juin, souhaité par certains pour endiguer la hausse du dollar qui, craignent-ils, pourrait ralentir la croissance en handicapant les exportations américaines rendues plus chères.

Vendredi, le baril de « light sweet crude » avait perdu 2,21 dollars à 44,84 dollars à la clôture du New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent avait perdu 2,41 dollars à 54,67 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

 

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

26/04/2024 | François Normand

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

26/04/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour le 26/04/2024 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.