Pétrole: «L'OPEP ne peut plus protéger les prix»

Publié le 13/01/2015 à 06:53

Pétrole: «L'OPEP ne peut plus protéger les prix»

Publié le 13/01/2015 à 06:53

Photo: Shutterstock

L'OPEP ne peut plus « protéger » le prix du baril de pétrole, en dégringolade depuis juin, a constaté mardi le ministre de l'Énergie des Émirats arabes unis, Suhaïl Mazroui.

S'adressant à un forum sur l'industrie pétrolière à Abou Dhabi, le ministre a également estimé nécessaire que la production de pétrole de schiste, qui pousse les prix du brut à la baisse, soit maîtrisée. « On ne peut plus continuer à protéger un certain (niveau des prix) », a déclaré le ministre en parlant de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dont font partie les Émirats arabes unis.

«Nous avons connu une surproduction, venant essentiellement du pétrole de schiste, et cela doit être corrigé», a-t-il ajouté. Le ministre s'adressait à un forum pétrolier d'une journée appelé Gulf Intelligence UAE Energy Forum.

Le pétrole cède encore du terrain mardi, frôlant des plus bas depuis six ans en raison d'une offre surabondante. Vers 6h15 (heure du Québec, le baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en février perd 3,5% ou 1,65$US à 44,42$US, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance glisse de 3,6% à 45,68$US. 

Le Brent avait fini lundi à Londres sous les 50 dollars pour la première fois depuis 2009 et les analystes prédisent un passage sous les 40 dollars dans les prochains mois.

La banque d'affaires Goldman Sachs anticipe un WTI à 41 dollars dans trois mois, à 39 dollars dans six mois avant un rebond jusqu'à 65 dollars dans un an, contre respectivement 70 dollars, 75 dollars et 80 dollars estimés auparavant, dans une note.

Pour le Brent de la mer du Nord également, les perspectives étaient maussades, les experts de la banque prévoyant un baril à 42 dollars dans trois mois, à 43 dollars dans six et à 70 dollars l'an prochain, contre 80, 85 et 90 dollars précédemment.

Le prix du baril était en recul depuis juin et la baisse s'est accélérée après une décision de l'OPEP de maintenir son plafond de production à 30 millions de barils.

«Soyez rationnel», implore le ministre

M. Mazroui a déclaré que son pays était « inquiet » du manque d'équilibre entre l'offre et la demande sur le marché pétrolier, mais « ne peut pas en être le seul responsable ». Il faisait allusion à l'augmentation de la production des pays pétroliers non membres du cartel. Le ministre émirati a souhaité une rationalisation de la production des pays non membres de l'OPEP, en insistant sur le fait que le niveau actuel des prix ne pouvait être maintenu. « Nous disons au marché et aux autres producteurs d'être rationnels, de suivre l'OPEP et d'agir pour une croissance du marché », a-t-il déclaré.

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