Mark Carney. Photo : Bloomberg
Le débat fait rage, plusieurs économistes s'attendent à ce que la Banque du Canada laisse son principal taux inchangé, mardi, mais certains prônent une hausse du taux directeur pour freiner l’endettement très élevé des Canadiens .
L'inflation anémique, la faible confiance des consommateurs, la vigueur du dollar ainsi que les dernières données déprimantes sur l'emploi pourraient inciter le gouverneur Mark Carney à mettre fin à la série de hausses du taux directeur amorcée en juin.
Le directeur des instruments de dettes chez BMO Nesbitt, Guy Phaneuf, prédit que celui-ci demeurera inchangé à un pour cent.
Guy Phaneuf reconnaît qu'il y a deux écoles de pensées à ce sujet. Mais selon lui, en raison des incertitudes économiques dans le monde - notamment aux États-Unis - la banque centrale va tout simplement attendre avant de bouger.
Et si changement il y a, ce ne sera pas avant le mois de janvier, soutient M. Phaneuf puisqu'il est rare de voir les taux d'intérêts fluctuer à l'approche de Noël, période de l'année où les consommateurs et les fabricants sont sensibles aux changements.
M. Phaneuf explique toutefois que la force du dollar canadien expliquerait en partie la décision de la Banque du Canada de garder son taux inchangé. Puisque lorsque le huard grimpe, cela représente un resserrement du crédit qui affecte l'économie. Cette situation combinée aux signes de ralentissement observés au Canada motiverait la décision de M. Carney, dit le spécialiste.
Même son de cloche pour l'économiste Douglas Porter de chez BMO, est de ceux qui croient que le maintient du taux directeur à 1 pour cent serait sage dans le contexte actuel.