Menace de déflation aux États-Unis

Publié le 15/10/2010 à 15:31, mis à jour le 15/10/2010 à 15:30

Menace de déflation aux États-Unis

Publié le 15/10/2010 à 15:31, mis à jour le 15/10/2010 à 15:30

Par Olivier Schmouker

Les Américains magasinent plus que jamais. Photo : Bloomberg.

Contre toute attente, l’inflation a ralenti aux Etats-Unis en septembre. En effet, les ventes au détail ont repris chez nos voisins du Sud, ce qui est généralement accompagné d’une hausse des prix. Mais là, c’est l’inverse qui semble se produire. Résultat : les Etats-Unis risquent de connaître une période de déflation… à moins que la Réserve fédérale n’intervienne judicieusement.

Ainsi, les prix à la consommation aux Etats-Unis n’ont augmenté que de 0,1% en septembre, soit moins que prévu par la plupart des analystes. Et l'indice "core", qui exclut les éléments volatils que sont les prix de l'alimentation et de l'énergie, est resté inchangé par rapport au mois d’août, selon le département du Commerce. À noter que l'indice "core" a crû de seulement 0,8% sur un année, soit sa plus faible progression depuis… 1961 !

Or, une stagnation ou même une baisse prolongée des prix inciterait les consommateurs à reporter leurs achats, et les entreprises à annuler certaines dépenses ou investissements. Dans le pire des cas, les entreprises les plus en difficulté devraient se résoudre à licencier du personnel, ou tout bonnement à fermer. Du coup, la «reprise économique», déjà lente et fragile, se retrouverait compromise aux Etats-Unis par une telle déflation.

Un tel scénario peut-il vraiment se produire ? Difficle à dire, mais le plus sage est de ne pas l’écarter. C’est du moins ce que considèrent nombre d’analystes américains, qui tablent sur une prochaine intervention de la Fed.

De fait, Ben Bernanke, le président de la Fed, a laissé entendre aujourd’hui-même au cours d'un discours tenu à Boston que la banque centrale prendrait de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire, sans pour autant donner de détail à ce sujet. Les investisseurs anticipent donc globalement un nouveau cycle de rachat d'actifs, dès le mois prochain. Une telle intervention permettrait vraisemblablement d'éviter une déflation.

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