Les retraités ne sont pas seuls
Les retraités ne sont pas les seuls à voir leur situation financière se dégrader. Il y a quelques jours Statistique Canada a révisé à la hausse son estimation du ratio d’endettement des ménages. Il atteint désormais 160 % du revenu disponible. Un endettement plus élevé rend les particuliers plus sensibles aux chocs économiques.
C’est dans ce contexte que l’Agence de la consommation en matière financière (ACFC) a mis sur pied le mois de la littératie financière l’an dernier. « On n’épargne pas au même niveau que l’on épargnait il y a déjà quelques années, commente Lucie Tedesco, commissaire adjointe de l’agence fédérale, interrogée lors du lancement de l’édition 2012. Quand les Américains épargnent à un niveau plus élevé que les Canadiens, on s’inquiète. C’est sûr qu’il faut rehausser le niveau d’épargne chez les Canadiens. »
Dans sa pratique, Caroline Arel constate, elle aussi, une augmentation du fardeau financier des ménages. La raison : l’accessibilité au crédit est plus facile tandis que le coût de la vie augmente et que les salaires stagnent. « Le pouvoir d’achat des travailleurs diminue, et certains ont le réflexe d’utiliser le crédit pour combler le manque à gagner», explique-t-elle.